La couleur des sentiments

Fiche identité

  • Titre du livre: La couleur des sentiments
  • Auteur: Kathryn Stockett
  • Nombre de pages: 525
  • Édition: Jacqueline Chambon
  • Année de publication: 2009

Résumé

1962. Dans la ville de Jackson, les lois raciales sont toujours strictement appliquées. Les femmes noires travaillent généralement comme bonnes et/ou nurses chez des familles blanches. Après ses études, Skeeter revient dans  le domaine familial. Mais le départ de Constantine, sa bonne, ainsi que le comportement raciste et injuste de ses amies d’enfance envers les Noir(e)s , la perturbent de plus en plus.

Avis    

Récemment, j’ai vu ce film et j’étais très curieuse de lire cette histoire car l’adaptation Walt Disney me semblait mièvre et trop caricaturale. En comparant ces deux supports, je conclus que le livre est nettement mieux. Certains passages ont été « remaniés » ou même « supprimés » pour correspondre à la vision de cette entreprise cinématographique, donc méfiance !
Une amitié va naître entre Skeeter et deux domestiques noires, Aibileen et Minny, lors de l’élaboration d’un ouvrage destiné à raconter le ressenti des femmes noires travaillant chez des Blancs.
Le livre partage le point de vue de ces trois principaux protagonistes. D’habitude je n’apprécie pas trop ce type de procédé mais ici, l’auteur a su  magnifiquement alterné les rôles sans créer de redondance. Au début, j’ai perçu Skeeter comme une jeune fille très naïve et égoïste qui se servait de ses femmes pour mener à bien ses petits projets personnels. Puis, au fur et à mesure, je l’ai trouvé plus sympathique : comment choisir entre cet univers qu’elle a toujours connu ainsi et les révoltes de sa conscience? Son cheminement vers l’indépendance ainsi que les relations tendues qu’elle entretient avec sa mère sont aussi un aspect intéressant de sa personnalité. Les traits psychologiques d’Aibileen et Minny –  deux femmes courageuses – sont bien travaillés.
Le style d’écriture est simple et se lit aisément. L’auteur arrive à garder un ton calme et léger même en décrivant les pires mesquineries que subissent les bonnes. Elle trouve les bons mots pour aborder ses situations, sans sombrer ni dans la plainte ni le ressentiment. Un joli exploit pour un sujet aussi épineux !
Et le 5ème coeur ? Ce ne sera pas pour ce livre car quelques clichés subsistent ici et là; certains personnages sont caricaturés à l’extrême et la fin m’a déçue. J’aurai aimé plus de profondeur dans le livre : j’ai l’impression que l’auteur a effleuré délicatement ce thème mais sans creuser encore plus loin sur le problème du racisme. Mes propos peuvent paraître confus, mais un sentiment d’inachevé  m’a envahi en terminant le bouquin.
Oui, il est très bien, émouvant etc..mais n’égale pas Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur ou Racines.

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