Fiche identité
- Titre du livre: Carmen
- Auteur: Prosper Mérimée
- Nombre de pages: 99
- Édition: Pocket
- Année de publication: 1845
Résumé
Le narrateur, archéologue féru d’histoire romaine décide de faire des recherches à propos de la bataille de Munda du côté de Cordoue. C’est ainsi qu’il y fait la connaissance d’un célèbre contrebandier, José Navarro, qui quelques mois plus tard lui confiera l’histoire de sa vie.
Avis
Je change complètement de registre en attaquant ce classique français, surtout très connu grâce à l’adaptation en opéra par Georges Bizet. Ce livre m’a surtout attirée car j’avais la nostalgie de l’Andalousie, région que j’ai visitée récemment. J’avais très envie d’y retourner mais si ce n’est pas grâce à un billet d’avion, je pense que un roman reste un intermédiaire raisonnable.
J’étais très surprise car je ne m’attendais pas à ce que le livre soit aussi succinct. En effet, il s’agit d’un récit très court mettant en scène trois personnages principaux : le narrateur, témoin d’une confession et qui ne joue aucun rôle mis à part celui d’auditeur (et archéologue à ses heures perdues) ; José Navarro, un soldat devenu contrebandier et Carmen, une belle bohémienne, femme fatale et manipulatrice. L’intrigue tient en peu de mots et je m’excuse si je dévoile toute l’histoire : Carmen fera tourner la tête à José qui quitte son poste de soldat pour devenir contrebandier afin de satisfaire sa dulcinée. Fou amoureux d’elle, il sera prêt à tout pour la conquérir et à ne pas la perdre, quel qu’en soit le prix. Il s’agit d’une histoire d’amour tragique, plus proche du genre théâtral que romanesque.
La fin de l’histoire m’a un peu ému. On peut reprocher à José son excès de naïveté, possessivité et jalousie, mais à Carmen aussi sa frivolité. La question à se poser serait : qui est vraiment Carmen ? Est-ce finalement une créature sans cœur? Ou alors une femme éprise de liberté, indépendante et qui refuse de se soumettre non seulement aux lois mais aux hommes ? Quoiqu’il en soit, elle m’a paru quand même lointaine et peu attachante, ce qui explique une partie de la note.
Je suis surtout déçue par le dernier chapitre, qui clos le livre d’une façon très abrupte car il dénote complètement par rapport à l’ambiance globale : on passe de la tragédie amoureuse à une étude consacrée aux bohémiens. Le style d’écriture est aussi riche, parfois ardue à lire. Je ne l’ai pas trouvé très fluide et il a fallu m’accrocher pour m’habituer à ses tournures de phrases et son ton parfois pompeux.
Je pense que l’opéra de Bizet reste une alternative préférable mais pour les plus curieux, c’est un livre à découvrir quand même !