Fiche identité
- Titre du livre : Vivre vite
- Auteur : Brigitte Giraud
- Nombre de pages : 192
- Édition : J’ai lu
- Année de publication : 2022
Résumé
Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l’accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999.
Avis
Quand je vois le mot « Goncourt », j’ai de moins en moins confiance en ce nom. Si je compare avec des ouvrages primés au Pulitzer par exemple, je trouve que les ouvrages récompensés (hormis celui de Mohamed Mbougar Sarr) sont conventionnels, mais sans plus.
Cette histoire est bien écrite. Je n’ai aucun reproche particulier sur la forme globale : le style, le ton, le rythme sont en adéquation même si j’ai noté plusieurs marques citées qui polluent ici et là. Mais c’est le fond qui me gêne beaucoup parce qu’il manque de consistance. Il n’y a pas ce coup de cœur qui pousse le lecteur dans ses derniers retranchements, dans une prise de conscience ou même dans une vraie réflexion.
Pourtant, le thème abordé est triste : l’auteur perd son mari dans un tragique accident de moto. Elle revient sur tous les faits qui auraient pu conduire à ce terrible moment : aurait-elle dû l’appeler la veille ? Et si elle n’avait pas insisté pour acheter une maison ? Et si elle n’avait pas eu les clés en avance ? Et si le constructeur japonais n’avait pas fabriqué cette moto ?
Avec des si, on referait le monde et c’est sur ce thème que l’auteur joue. Mais il manque quelque chose, une certaine profondeur, plus d’émotions. C’est froid, insipide, impersonnel et nombriliste. Tout tourne autour de l’achat d’une maison, d’une moto et du train-train quotidien familial. J’en ressors dépitée. C’est tout ? Où est la belle et grande littérature qui nous emporte dans son tourbillon d’émotions et qui parle à tout le monde quelle que soit l’époque ? Comment les gens peuvent aimer lire si on leur propose quelque chose d’aussi banal ?
Mon commentaire est dur, mais ma déception l’est tout autant : c’est bien écrit, mais ce livre ne mérite pas un prix !