Fiche identité
- Titre du livre: Victoria et les Staveney
- Auteur: Doris Lessing
- Nombre de pages: 124
- Édition: J’ai lu
- Année de publication: 2010
Résumé
Victoria n’a jamais oublié sa rencontre avec une riche famille blanche lorsqu’elle avait neuf ans. Ce souvenir la poursuivra si bien que quelques années plus tard, elle aura une liaison avec un de leurs fils. De leur brève histoire naîtra Mary, une petite métisse.
Avis
Ce livre m’a attirée plus par sa jolie couverture que par ces mots « Prix Nobel ». Je suis devenue plus méfiante car j’ai déjà été déçue par quelques ouvrages d’auteurs récompensés.
Il est question, dans ce récit, de clivages sociaux dans la société britannique contemporaine. Deux mondes parallèles vivent côte à côté dans la même ville et se frôlent rarement. D’un côté se trouve les riches, personnifiés ici par la famille Staveney, et de l’autre les moins nantis comme Victoria et ses voisines. Cette fracture sociale est accentuée par la couleur de peau.
Victoria, à neuf ans, se rend compte qu’un autre monde existe et que celui-ci ressemble à un conte de fées. Mais elle reste prisonnière de son milieu social tout au long de son existence. Son choix de présenter Mary à sa belle-famille lui semble un sacrifice, car elle ne sent pas à sa place dans le monde des Staveney, mais en même temps, elle souhaite un avenir meilleur pour sa fille. Et que dire pour cette enfant, ni noire ni blanche, partagée entre une mère qui a du mal à joindre les deux bouts et cette famille capable de l’emmener au zoo, au théâtre ou dans leur maison de campagne ? En fait, dans cette histoire, chacun est emmuré dans son monde avec ses propres préjugés et ses maux. Tous ferment sciemment les yeux sur cette autre partie de la société, qui leur est refusée ou qu’ils ne souhaitent pas partager.
Mais j’ai trouvé cette histoire trop courte. Avec aussi peu de pages, l’auteur n’a pas le temps de donner plus de profondeur à tous ces personnages, et l’impression globale qui se dégage est un récit stéréotypé, voire un peu superficiel. A la fin du livre, je suis restée frustrée et un peu déçue.
Le style d’écriture est agréable, simple et fluide malgré un rythme accéléré pour raconter les évènements.
A lire ? Sûrement, d’autant plus qu’il est court.
Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Le monde de Ben – Vaincue par la brousse