Fiche identité
- Titre du livre: Syngué Sabour – Pierre de patience
- Auteur: Atiq Rahimi
- Nombre de pages: 154
- Édition: POL
- Année de publication: 2008
Résumé
Une femme afghane veille au chevet de son mari, paralysé par une balle dans la nuque. Au fur et à mesure que le temps passe, elle lui confie ses secrets, ses malheurs, ses peines et ses joies, comme à la pierre magique de la mythologie perse, Syngué Sabour, qui est censé absorber tous ces sentiments et tous ces mots. Mais un beau jour, cette pierre éclatera…
Avis
Ce livre a obtenu le prix Goncourt et j’étais curieuse de le lire. J’ai attendu longtemps à la bibliothèque avant de pouvoir l’emprunter. Déjà, en voyant la taille du livre, j’étais un peu dépitée. Il faut savoir que j’ai une nette préférence pour les gros pavés de 600 pages mais j’ai décidé de faire une légère entorse à la règle.
En le lisant j’étais happée par l’histoire et je l’ai fini très rapidement. C’est un long monologue où cette femme afghane déverse tous ses sentiments, tous ses états d’âme, comme une sorte de psychanalyse. Son mari, prostré par la maladie, incapable de réagir et de répondre à ses questions, écoute, et comme la pierre Syngué Sabour, absorbe tout.
C’est merveilleusement bien écrit ! C’est plus un poème en prose qu’une histoire contée où on découvre le statut des femmes en Afghanistan : humiliées dès leur plus jeune âge, soumises à leur père puis ensuite à leur mari et à leur belle-famille, obligées de se taire et d’accepter les règles qui régissent cette société. C’est un livre très triste, très noir, rempli de désillusions et de souffrances où l’auteur arrive à retranscrire avec des mots simples mais très bien agencés les émotions de cette jeune femme.
En refermant le livre, je me suis sentie vide, exténuée et peinée. Le livre laisse un arrière-goût amer qui ne passe pas, mais je n’arrive pas à définir les raisons qui me poussent à mettre une note vraiment très moyenne.