Fiche identité
- Titre du livre : Nana
- Auteur : Émile Zola
- Nombre de pages : 508
- Édition : Le livre de poche
- Année de publication : 1880
Résumé
Nana joue le rôle de Vénus dans un théâtre de variétés. Son talent est médiocre mais grâce à la séduction de son corps nu, voilé d’un simple voile de gaze, les hommes sont à ses pieds.
Avis
Je continue toujours dans mon projet de lire l’ensemble des œuvres d’Émile Zola. Ce livre, neuvième tome de la série, met l’accent sur Nana, une courtisane cotée sur le marché parisien.
Ce livre décrit avec beaucoup de détails le monde du théâtre et de la prostitution parisienne.
Nana attire les regards, car elle apparaît quasiment nue sur scène. Cette audace lui permet d’asseoir son pouvoir sur une poignée d’hommes, prêts à l’entretenir et à gaspiller leur fortune pour elle. C’est étonnant à quel point ces hommes de noble souche qui s’affichent si respectables rejettent leurs valeurs, leurs richesses et leurs statuts pour aller se perdre dans les bras de cette courtisane. L’auteur met en avant la décadence des mœurs ainsi que l’hypocrisie des classes sociales nobles et bourgeoises.
Nana est frivole, coquette et cherche avant tout à s’amuser sans penser au lendemain. Elle collectionne les amants, a une vie de débauche et de gaspillage. Même si elle ne m’a pas paru attachante, on ne peut qu’applaudir son ascension sociale rapide, qui sera suivie d’une chute aussi vertigineuse.
Ce livre évoque aussi l’homosexualité féminine, sujet tabou à cette époque. Je salue le courage de l’auteur d’avoir eu l’audace de décrire ce milieu. Un chapitre est également consacré au monde hippique, avec son lot de malversations et de fraudes.
Le style d’écriture est soutenu, riche, dense avec beaucoup de descriptions. L‘histoire commence assez brusquement : on est un peu perdu avec l’abondance de personnages, mais au fur et à mesure qu’on avance, on finit par en différencier quelques-uns. Certaines scènes sont un peu longues, comme la description minutieuse des pièces de théâtre ou le dîner chez Nana. Le rythme est un peu saccadé, ce qui explique, pour moi, cette note moyenne.
Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Germinal – La conquête de Plassans – La curée – La faute de l’abbé Mouret – La fortune des Rougon – L’assommoir – Le ventre de Paris – Son Excellence Eugène Rougon – Thérèse Raquin – Une page d’amour