Fiche identité
- Titre du livre: Le monde s’effondre
- Auteur: Chinua Achebe
- Nombre de pages: 254
- Édition: Présence africaine
- Année de publication: 1958
Résumé
Cette histoire se déroule dans un village africain, chez les Ibos. Nous suivons la vie d’Okonkwo, un notable prospère qui doit son succès à sa persévérance. Mais lui et les siens ne se doutent pas que leurs vies voleront bientôt en éclats…
Avis
Ce livre est souvent décrit comme un des incontournables de la littérature africaine du XXème siècle. Je trouve qu’il mérite pleinement ce qualificatif. Cette histoire fut pour moi une superbe découverte.
Le récit se divise en deux grandes parties. La première raconte la vie quotidienne d’un village ibo nommé Umuofia. Nous suivons les rites, les croyances et les superstitions qui imprègnent chaque moment de leur existence (conflits entre clans, mariages, enterrements, jours de marché, tribunal…). Nous découvrons leurs dieux, les relations dans la famille, la place des hommes et des femmes dans le village, le travail journalier dans les champs. L’auteur nous donne une vision très réaliste du fonctionnement d’un clan sans sombrer dans l’idéalisme ou dans l’utopie. Même si dans l’ensemble la vie sociale dans le village se déroule relativement bien, Chinua Achebe n’hésite pas à pointer du doigt certaines pratiques comme le sacrifice humain ou l’abandon d’enfants jumeaux à leur naissance.
Dans la seconde partie du livre, un événement vient détruire cet équilibre social : l’arrivée des missionnaires blancs et des colons. Ces derniers viennent imposer petit à petit leurs croyances et leurs institutions et menacent les coutumes ancestrales et la cohésion sociale. On voit la société ibo se disloquer et se désagréger sous nos yeux. L’auteur a une vision juste des dégâts causés par la colonisation et la diffusion du christianisme au sein de ces communautés. Il a su décrire avec précision, sans agressivité ni rancune, la disparition progressive des fondements du village d’Umuofia.
J’ai ici un peu de mal à juger le style d’écriture, ce qui explique le 4ème cœur : comme je l’ai lu en anglais, j’ai eu du mal à appréhender une partie du vocabulaire (malgré un dictionnaire très costaud). J’ai trouvé parfois l’ensemble peu fluide, mais ici, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même de ne pas encore maîtriser la langue de Shakespeare. J’ai remarqué aussi qu’au niveau de certains chapitres, j’avais plus l’impression de lire un essai sur la vie des ibos qu’un roman.
En tout cas, je vous recommande fortement ce livre ! To be read ? Of course !!!