Fiche identité
- Titre du livre: L’autobus
- Auteur: Eugenia Almeida
- Nombre de pages: 124
- Édition: Editions Métailié
- Année de publication: 2006
Résumé
Un incident perturbe le rythme paisible d’une bourgade en Argentine : le bus, qui passe quotidiennement, ne s’arrête plus.
Avis
Je continue petit à petit mon incursion dans la littérature sud-américaine après quelques belles découvertes chiliennes et colombiennes. C’est mon premier ouvrage argentin mais j’avoue que j’étais un peu déroutée et déçue, ce qui explique cette note.
On entre dans une ambiance oppressante, lourde et pesante d’un petit village argentin.
Le récit n’est pas clair. D’un côté, on visualise l’attitude des villageois qui cherchent des explications à cet incident qui anime leur quotidien ; de l’autre côté, au niveau de certains chapitres, l’auteur se focalise sur le couple Ponce et Marta. Tout au long de la lecture, on balance entre ces deux angles sans réellement entrer ni dans l’un, ni dans l’autre, ce qui rend l’ensemble confus et brouillon.
L’intrigue est lente et a des airs de Kafka dans le sens où il y a un côté absurde : le bus continue de passer tous les jours mais ne s’arrête pas ; la barrière au niveau des voies est fermée sous les consignes du commissaire qui reçoit ses ordres en haut lieu mais qui les donne ? Des fugitifs sont recherchés mais le sont-ils réellement ? Les rumeurs courent sans qu’on sache la part de vérité et de mensonge. Beaucoup d’éléments restent mystérieux et peu clairs jusqu’au bout du livre.
Le style d’écriture est décevant : il est trop sobre, froid et les phrases sont courtes et hachées, sans aucune poésie ni sensibilité.
Je ne suis pas totalement emballée par ce court roman qui s’apparente plus à une nouvelle et je ne vous le recommande pas.