Fiche identité
- Titre du livre: La maison et le monde
- Auteur: Rabindranath Tagore
- Nombre de pages: 249
- Édition: Payot
- Année de publication: 1916
Résumé
Bimala est mariée à Nikhil, rajah dans la région du Bengale en Inde. Lorsque Sandip, un activiste dans le mouvement politique Swadeshi s’installe chez eux, leur foyer est bouleversé.
Avis
Ce récit à trois voix raconte le bouleversement du couple formé par Nikhil et Bimala. L’auteur oppose ici deux lieux.
D’abord il y a « la maison », lieu paisible où chacun à sa place et où le quotidien est rythmé par un rituel précis. Nikhil et Bimala sont ensembles depuis neuf ans. Rien ne vient entraver leur bonheur, mis à part quelques disputes avec sa belle-sœur.
Lorsque le « monde » envahit le calme de la maison, il balaie tout sur son passage tel une tempête. Et ce monde, de quoi est-il composé ? De Sandip, un activiste proche des mouvements politiques nationalistes. Il va semer le trouble chez Bimala, qui s’éprend d’une passion violente pour cet homme charismatique et cynique. Elle qui ne connaissait que son foyer, enfermée entre quatre murs depuis son mariage, brûle d’une flamme qu’elle n’arrive pas à contenir. Nikhil, son mari, un brin philosophe, est désemparé par cette situation, mais la sagesse le pousse à ne pas intervenir.
L’auteur évoque aussi les mouvements politiques qui secouent l’Inde au début du XXème siècle : ces derniers rejettent l’occupation anglaise et boycottent les produits d’origine étrangère.
Malgré tous ces points, je n’ai pas été emporté par ce roman. J’ai même eu du mal à le lire et je me suis accrochée de toutes mes forces pour le finir au bout de deux laborieuses semaines de lecture.
Le style d’écriture m’a freiné. Je le trouve trop sophistiqué, trop maniéré. C’est beau mais il y en a trop et ce n’est pas accessible, même pour un lecteur aguerri. On dirait un traité de poésie-philosophie plutôt qu’un drame conjugal. Les personnages, bien que bien travaillés, restent peu attachants et manquent de relief. On devine aisément ce qui va se passer.
Que dire de plus ? Ce fut une découverte assez mitigée, qui me laisse une certaine insatisfaction. Dommage !