Fiche identité
- Titre du livre : La déchéance de Mrs Robinson
- Auteur : Kate Summerscale
- Nombre de pages : 408
- Édition : 10 x 18
- Année de publication : 2012
Résumé
Mrs Robinson vit une union malheureuse avec son second époux. Souvent seule et délaissée, elle s’éprend d’Edward Lane, un voisin qui deviendra peu à peu un ami intime.
Mrs Robinson confie tous ses secrets, sa frustration et son ressentiment envers son conjoint dans son journal intime. Mais un jour, son mari le découvre et entame une procédure de divorce.
Avis
Voici un livre que j’ai eu du mal à apprécier. J’ai trouvé l’histoire lente, ennuyeuse et sans surprise.
Mrs Robinson est malheureuse dans son mariage : délaissée par son mari, elle trouve un peu de joie grâce à la présence de ses voisins, qui deviendront ses amis. C’est ainsi qu’elle rencontre Edward Lane, dont elle s’éprend.
Elle confie ce secret ainsi que tous ses états d’âmes à un journal intime, qui deviendra son confident. Hélas, le journal tombe entre les mains de son mari, qui furieux de lire les lignes le concernant, décide d’entamer une procédure de divorce.
Mrs Robinson n’est pas très attachante : une grande partie de ce livre est une énumération des griefs qu’elle a envers son mari, de la solitude qui lui pèse ainsi que de son engouement pour le Dr. Lane. J’imagine qu’à cette époque, il était difficile pour une femme de « s’émanciper » mais Mrs Robinson aurait pu rendre son existence plus agréable : elle est riche, elle a trois enfants, elle est entourée d’ami(e)s et peut voyager à sa guise. Pourquoi se focaliser sur un époux volage et absent ?
Ensuite, elle savait que son journal contenait des propos compromettants. Le plus judicieux aurait été de le ranger soigneusement plutôt que le laisser traîner.
L’auteur a parsemé son récit des extraits du journal pour rendre le côté authentique, mais je trouve ce procédé un peu ennuyeux.
Néanmoins, on découvre les conditions des femmes du XIXème siècle qui sont assez accablantes : les conditions pour le divorce n’étaient pas les mêmes selon le sexe du demandeur.
La seconde partie du livre décrit le procès : c’est honteux tout ce voyeurisme et cette vie privée étale dans la presse.
Le style d’écriture est lourd, notamment à cause du mélange documentaire/récit. Mais il manque un peu d’énergie, du tonus, un talent de conteur qui aurait pu rendre cette histoire plus passionnante. Dommage !