Le dévouement du suspect X

Fiche identité

  • Titre du livre: Le dévouement du suspect X
  • Auteur: Keigo Higashino
  • Nombre de pages: 320
  • Édition: Actes Sud
  • Année de publication: 2005

Résumé

Ishigami, professeur de maths dans un lycée, est amoureux de sa voisine Yasuko Hanaoka. Lorsque cette dernière reçoit la visite de son ex-mari, une rixe se déroule : pour protéger sa fille, elle le tue involontairement. Ishigami, qui a tout entendu, se propose de l’aider.

Avis     

C’est le second roman que je lis de cet auteur japonais mais cette fois-ci, je suis légèrement déçue car je  m’attendais à nettement plus de suspens et de rebondissements.
Dès le début du livre, le lecteur connaît le crime: le décès de l’ex-mari violent de Yasuko Hanaoka, un meurtre involontaire, un cas qu’on pourrait même qualifier de légitime défense vu les circonstances. Mais plutôt que plaider son innocence, Yasuko subit l’influence de Ishigami , son voisin, qui propose bravement son aide pour cacher ce crime.
L’objectif est de déjouer les soupçons de la police. Pour cela, ce brillant mathématicien va mettre en place un plan diaboliquement intelligent. Bien que les soupçons se tournent vers Yasuko, sa fille et elle ont des solides alibis.
En réalité, sans l’aide providentielle de Yukawa, un physicien universitaire qui a connu le mathématicien Ishigami dans sa jeunesse, ce crime aurait pu être parfait.
Mais je ne peux pas mettre une meilleure note car je trouve que le schéma de l’histoire peine à retenir longuement l’attention du lecteur. Les évènements traînent un peu en longueur et se répètent ; les enquêteurs piétinent et ressassent les mêmes questions à chaque chapitre sans trouver d’éléments tangibles.
Le style d’écriture reste quand même agréable, surtout qu’il est quasiment composé de dialogues.
Pour conclure, c’est un polar léger, un brin exotique car il se déroule au Japon !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: La fleur de l’illusion – La lumière de la nuitLa maison où je suis mort autrefois La prophétie de l’abeilleL’équation de plein étéUn café maison

Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil

Fiche identité

  • Titre du livre: Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil
  • Auteur: Haruki Murakami
  • Nombre de pages: 264
  • Édition: 10 x 18
  • Année de publication: 1992

Résumé

A douze ans, Hajime rencontre Shimamoto-San, sa voisine. Avec elle, il découvre la musique, la complicité et les premiers émois amoureux. A cause d’un déménagement, ils se perdent de vue pendant plusieurs années.
Trente ans après, ils se croisent de nouveau…

Avis     

C’est le second livre de Haruki Murakami que je lis. Sans être totalement conquise, je suis moins déçue.
Cette histoire a des accents mélancoliques qui pourraient toucher tout amoureux de lecture et de musique. Hajime, le narrateur, revient sur ses souvenirs d’adolescence : à l’âge de douze ans, sa rencontre avec sa voisine Shimamoto-San l’a profondément marqué bien que ce fut un amour platonique, une amitié naissante entre deux enfants uniques.
Tout au long de sa vie, il chérira ce doux souvenir mais ne cherchera pas à renouer avec elle après son déménagement. Son existence se poursuit cahin-caha : après plusieurs années de solitude, il fonde une famille et dirige deux clubs de jazz florissants. Lorsque Shimamoto-San débarque de nouveau dans sa vie, va-t-elle tout chambouler ?
Nous partageons le point de vue du narrateur, un personnage assez solitaire amoureux de littérature et musique. Comme lui, je partage les mêmes passions donc je l’ai trouvé attachant et sympathique. On comprend ses doutes, ses angoisses, sa solitude et surtout son trouble en rencontrant de nouveau son ancienne camarade de classe.
L’auteur évoque le thème de l’infidélité, la crise d’un homme confronté à une passion incontrôlable, le doux poison des souvenirs qui reviennent le hanter. Que faire : suivre ce rêve irréel, ce fantôme réapparu qui cristallise tout ce passé perdu et cet amour inachevé? Est-il possible de rattraper ce qui n’a pas été quitte à jeter aux orties son foyer ?
Mais je ne mets pas une note supérieure pour deux raisons. D’abord, je trouve que l’auteur utilise un ton froid, presque chirurgical. Ensuite les scènes de sexe m’ont agacé : si d’autres lecteurs apprécient des détails aussi intimes, érotiques et voyeurs, ce n’est pas ma tasse de thé. C’est même au-delà de toute pudeur, ce qui est assez étonnant pour un roman japonais.
L’auteur laisse également beaucoup de zones d’ombres qui peuvent frustrer un lecteur. Qui est réellement Shimamoto-San, cette femme mystérieuse, exigeante et versatile ?
Quoiqu’il en soit, ce roman respire la nostalgie, le parfum des souvenirs souvent fantasmés et amplifiés à l’excès ! A découvrir quand même !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Kafka sur le rivage