Le conte du coupeur de bambous

Fiche identité

  • Titre du livre: Le conte du coupeur de bambous
  • Auteur: Anonyme
  • Nombre de pages: 95
  • Édition: Publications orientalistes de France
  • Année de publication: 900

Résumé

Il s’agit  d’un des contes les plus célèbres du Japon. Un jour, un vieux coupeur de bambous découvre un enfant, haut comme trois pouces dans un bambou. Il décide de l’adopter et l’appellera Kaguyahime.

Avis    

Il y a des livres qu’on hésite à lire pendant longtemps, et d’autres, aussitôt qu’on les a en mains, impossible de différer, ne serait-ce que d’une minute sa lecture. Cet ouvrage entre dans cette seconde catégorie. Je pense que ma frustration de ne pas avoir vu l’adaptation des studios Ghibli sortie récemment au cinéma a influencé mon choix.
Je trouve que ce conte divisé en trois parties est originale. La première partie, assez brève, raconte la découverte de l’enfant : elle grandit rapidement et devient la plus belle femme du Japon.
La seconde partie narre les péripéties des cinq prétendants, soumis chacun à une épreuve afin d’obtenir la main de Kaguyahime. Chacun d’eux va tout mettre en œuvre pour retrouver les objets rares demandés mais leurs tentatives échouent lamentablement.
La troisième partie introduit l’empereur, qui lui aussi, tombe sous le charme de Kaguyahime.
Mais, dans un récit japonais, ne vous attendez pas à un schéma classique occidental où le dernier gagne toujours. En fait, j’étais agréablement surprise. Je m’attendais à tout sauf à ce dénouement inédit. Voilà, je n’en dirai pas plus pour vous donner l’eau à la bouche.
Le style d’écriture est simple, parfois un peu vieillot sur certains passages et expressions, ce qui est normal étant donné l’époque où il a été écrit. Je n’ai pas trop compris les poèmes insérés dans le livre non plus.
Enfin, pour conclure, j’ai mis comme illustration cette magnifique couverture tirée du film car celui du livre me paraissait moins joli. Je pense que ce court récit en vaut le détour, et qui sait s’il sortira un jour avec une belle version illustrée adaptée pour des enfants !
A lire ? Pourquoi pas….

Park life

Fiche identité

  • Titre du livre: Park life
  • Auteur: Shuichi Yoshida
  • Nombre de pages: 128
  • Édition: Philippe Picquier
  • Année de publication: 2002

Résumé

Cette histoire se déroule principalement dans le parc de Hibiya à Tokyo, où le narrateur, un employé commercial, y passe sa pause déjeuner.

Avis    

Voici un livre qui – si je dois le comparer à un aliment – ressemble à de la barbe à papa : une lecture sans grande consistance qui s’évapore à chaque phrase. C’est un constat bien accablant que je donne pour un ouvrage qui a obtenu l’équivalent du Goncourt au Japon, mais que voulez-vous, chacun ses goûts.
En quelques mots, voici le sujet principal : le narrateur observe des gens qui passent dans un parc situé à Tokyo. Chacun vaque à ses occupations ou à ses rêveries : ici, une femme donne à manger à des pigeons ; là-bas une employée déguste son déjeuner ; dans un coin, un homme essaie de suivre les mouvements indiqués sur les panneaux de gymnastique et au milieu un vieil homme tente de faire voler un aérostat rouge.
Vous allez me dire : c’est mignon mais ensuite ?
– Voilà, c’est terminé.
– Non, quand même pas !
– Si, si je vous assure mais là, j’exagère un tout petit peu : on a quand même droit à une parcelle du passé du narrateur (nom inconnu) et ses brèves discussions avec une femme qu’il a croisé dans le métro.
Pour être franche, beaucoup d’aspects m’ont paru mystérieux : le style de vie, la relation quasi-inexistante qu’il entretient avec sa mère venue lui rendre visite à Tokyo, les discussions banales engagées avec l’inconnue du métro. En fait, c’est une histoire qui n’a pas d’intrigue et je ne vois absolument pas où l’auteur voulait en venir. Mais ce qui m’a le plus agacé, mais alors là, mis hors de moi, ce sont ces publicités et références à des marques connues : est-il si utile de mentionner plus de dix fois le mot « Starbucks » ou d’écrire « j’ai sorti du frigo une bouteille d’Evian » ?
Le style d’écriture est léger, mais sans plus et la fin de l’histoire est bizarre, une chute un peu agaçante compte tenu de la vacuité du contenu.
Bof, à éviter si possible !