Park life

Fiche identité

  • Titre du livre: Park life
  • Auteur: Shuichi Yoshida
  • Nombre de pages: 128
  • Édition: Philippe Picquier
  • Année de publication: 2002

Résumé

Cette histoire se déroule principalement dans le parc de Hibiya à Tokyo, où le narrateur, un employé commercial, y passe sa pause déjeuner.

Avis    

Voici un livre qui – si je dois le comparer à un aliment – ressemble à de la barbe à papa : une lecture sans grande consistance qui s’évapore à chaque phrase. C’est un constat bien accablant que je donne pour un ouvrage qui a obtenu l’équivalent du Goncourt au Japon, mais que voulez-vous, chacun ses goûts.
En quelques mots, voici le sujet principal : le narrateur observe des gens qui passent dans un parc situé à Tokyo. Chacun vaque à ses occupations ou à ses rêveries : ici, une femme donne à manger à des pigeons ; là-bas une employée déguste son déjeuner ; dans un coin, un homme essaie de suivre les mouvements indiqués sur les panneaux de gymnastique et au milieu un vieil homme tente de faire voler un aérostat rouge.
Vous allez me dire : c’est mignon mais ensuite ?
– Voilà, c’est terminé.
– Non, quand même pas !
– Si, si je vous assure mais là, j’exagère un tout petit peu : on a quand même droit à une parcelle du passé du narrateur (nom inconnu) et ses brèves discussions avec une femme qu’il a croisé dans le métro.
Pour être franche, beaucoup d’aspects m’ont paru mystérieux : le style de vie, la relation quasi-inexistante qu’il entretient avec sa mère venue lui rendre visite à Tokyo, les discussions banales engagées avec l’inconnue du métro. En fait, c’est une histoire qui n’a pas d’intrigue et je ne vois absolument pas où l’auteur voulait en venir. Mais ce qui m’a le plus agacé, mais alors là, mis hors de moi, ce sont ces publicités et références à des marques connues : est-il si utile de mentionner plus de dix fois le mot « Starbucks » ou d’écrire « j’ai sorti du frigo une bouteille d’Evian » ?
Le style d’écriture est léger, mais sans plus et la fin de l’histoire est bizarre, une chute un peu agaçante compte tenu de la vacuité du contenu.
Bof, à éviter si possible !

La femme de Seisaku

Fiche identité

  • Titre du livre: La femme de Seisaku
  • Auteur: Genjiro Yoshida
  • Nombre de pages: 61
  • Édition: Ebook
  • Année de publication: 1918

Résumé

Seisaku, un jeune homme populaire du village va se marier avec la belle Okané. Mais les autres villageois voient cette union d’un mauvais œil, car Okané a un passé douteux. Qu’importe, les deux amoureux assument leur choix. Mais la guerre arrive…

Avis    

A part cette nouvelle ultra-courte, je ne peux rien vous proposer d’autre car je suis plongée dans un pavé gigantesque qui me prendra encore un temps fou. J’ai lu ce livre uniquement pour maintenir une activité sur ce blog, et ce fut une belle surprise.
Nous sommes plongés dans le quotidien d’un village japonais, qui commence par le mariage d’Okané et Seisaku. Cette union suscite des bavardages médisants car l’homme honorable du village, héros de guerre de surcroît, se marie avec une ancienne courtisane.
Les ragots finissent par s’épuiser mais la guerre revient briser leur paisible existence. L’auteur nous montre les dégâts indirects engendrés par la guerre : le village perd ses hommes ou récupère des invalides et des blessés ; il ne reste que les femmes, les enfants et les vieillards pour maintenir un semblant d’activité. Chacun attend avec angoisse et espoir le retour de ces proches.
Le style d’écriture est agréable, précis et fin. Mais, cette histoire est trop courte malgré une fin redoutablement belle. Je suis restée sur ma faim et j’aurai aimé que l’auteur nous développe un peu plus l’ensemble, qu’il nous décrive encore plus en profondeur le paysage, la vie quotidienne des villageois et les sentiments de chacun des protagonistes.
Bon, à lire quand même pour les amateurs de littérature japonaise !