Soie

Fiche identité

  • Titre du livre: Soie
  • Auteur: Alessandro Baricco
  • Nombre de pages: 142
  • Édition: Gallimard
  • Année de publication: 1996

Résumé

Nous sommes au XIXème siècle dans un petit village français dans le Midi-Pyrénées. Hervé Joncour exploite les vers à soie. Mais suite à une épidémie, il doit aller au Japon acheter de nouveaux œufs.

Avis          

Je crois qu’en ce moment je traverse une série noire au niveau des ouvrages que je lis. J’espère que ça va bientôt s’arrêter !
C’est un ouvrage très célèbre dont j’ai entendu parler sur plusieurs sites, blogs, forums…Le suspens planait sur l’’histoire et n’y tenant plus, je l’ai emprunté à la bibliothèque. Que dire ? Je suis terriblement déçue.
Le style d’écriture est très épuré, d’une simplicité extrême. Des paragraphes entiers se répètent sur plusieurs chapitres sans apporter beaucoup plus à l’histoire. Mais c’est trop plat, trop fade, sans aucune description poétique ou une évocation qui fasse rêver. On assiste juste à une succession et une répétition d’évènements plus ou moins similaires.
L’histoire est très courte (et trop creuse à mon goût): l’auteur se focalise sur son thème principal  – la rencontre d’Hervé Joncour avec une femme mystérieuse et interdite – au détriment des autres détails. J’aurai aimé qu’il développe son voyage et son périple pour arriver au Japon, les émotions et les sentiments qu’ils l’ont animé ainsi que ceux de sa femme Hélène, de la jeune Japonaise, du villageois Hara Kei…
J’ai trouvé le personnage principal faible, mou et lâche. J’aurai aimé un homme beaucoup plus courageux qui prenne sa vie en mains et qui ne se laisse pas mener par les gens et par les évènements. Pour moi, sa vie est un vrai gâchis et il n’a jamais compris ce qu’il souhaitait réellement au détriment de son entourage, notamment sa femme. Il représente pour moi l’archétype de l’homme qui a raté son existence.
La fin aurait pu être originale mais elle ne m’a pas plu : les révélations sur la lettre tombe comme un cheveu dans la soupe, notamment les passages érotiques qui enlèvent le peu d’exotisme qui existait dans l’ouvrage.
En quelques mots, je ne vous le recommande pas du tout.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Novecento: pianisteSans sang

Le désert des tartares

Fiche identité

  • Titre du livre: Le désert des tartares
  • Auteur: Dino Buzzati
  • Nombre de pages: 268
  • Édition: Pocket
  • Année de publication: 1940

Résumé

Après l’Académie militaire, le lieutenant Giovanni Drogo est affecté au fort Bastiani, un vieux bâtiment isolé à la frontière qui donne sur le désert des Tartares. Or, aucun ennemi ne se montra jamais à partir de cet endroit. A quoi peut bien se servir ce fort ?

Avis          

Je suis déçue de cet ouvrage et c’est tant pis pour moi car au lieu de suivre mes propres goûts,  je me suis basée sur la liste des 100 livres préférés des Anglais pour choisir une partie de mes lectures.
Dès les premières pages, on est plongé dans une ambiance oppressante, lourde et assez sombre. Le décor aussi est sinistre : on débarque dans un vieux fort où vivent des soldats, où la vie est rythmée par les règlements, les rondes et les tours de garde.  Mais malgré tout il y a un je-ne-sais-quoi qui m’a retenu et je vous avoue que j’étais curieuse de connaître ce qui adviendrait. En plus le style d’écriture est vraiment agréable et simple et on tourne rapidement les pages donc j’ai continué ma lecture.
C’est l’histoire d’un homme moyen qui rêve de faire de grandes choses, ici, se battre contre l’ennemi. Si au début il voulait absolument quitter le fort, il finira par rester englué là-bas à cause non seulement des habitudes mais aussi des manigances de ces camarades. Son seul espoir est de s’illustrer bravement au cas où la guerre arriverait par le désert des Tartares. Je n’ai pas vraiment compris le sens qu’il donnait à sa vie ni les sacrifices qu’il fait pour ce rêve presque impossible. J’ai trouvé le personnage principal mou, égoïste et sans grande consistance : j’avais envie de le secouer de son apathie et de lui dire de profiter pleinement de son existence au lieu de soupirer après des choses futiles.
Il ne se passe pas grand-chose dans le livre et à un certain moment l’absence de rebondissements se fait sentir car on s’ennuie. D’après moi, ce que l’auteur veut vraiment mettre en avant est le temps qui passe et qu’on ne peut pas arrêter.
La fin m’a laissée un goût amer dans la bouche, une impression de lassitude extrême et de grande déception pour Giovanni, ce qui explique cette note moyenne. 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Le K