Le train des enfants

Fiche identité

  • Titre du livre : Le train des enfants
  • Auteur : Viola Ardone 
  • Nombre de pages : 288
  • Édition : J’ai lu
  • Année de publication : 2019

Résumé

Cette histoire se déroule en Italie. Amerigo vit seul avec sa mère à Naples dans des conditions précaires. Une initiative du Parti communiste va modifier le cours de son existence : il va quitter son quartier avec d’autres enfants du sud de l’Italie pour rejoindre une famille d’accueil dans le Nord.

Avis     

Après avoir terminé ce livre, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps pour pouvoir m’en remettre. Cela fait un moment qu’un livre ne m’avait pas autant touché, ému et poignardé le cœur. J’en sors bouleversé, comme si je comprenais toutes les épreuves par lesquelles le narrateur et sa mère sont passés.
Et pourtant, ce livre commence de manière plutôt simple : Amerigo est un garçon issu d’un milieu défavorisé qui erre dans les rues de Naples. Il est élevé par une mère célibataire qui peine à joindre les deux bouts. Lorsqu’un projet communiste voit le jour, sa mère s’empresse de l’inscrire à cette opportunité : certains enfants défavorisés du sud iront en train dans le nord de l’Italie pour y vivre dans une famille d’accueil.
Mais revient-on indemne d’un exil, aussi doux soit-il ? Que peut-on faire lorsqu’on a peu de moyens pour élever son enfant, mais qu’on l’aime de toutes ses forces ? Peut-on tout sacrifier à cause de la misère qui talonne ? Qu’est-ce que l’amour maternel : le bien-être de son enfant quel que soit le prix à payer pour la mère ?
Ce livre est poignant, car il évoque l’exil, un thème qui m’a toujours parlé. L’auteur décrit avec beaucoup de tact les émotions et les sentiments des enfants, d’abord partis pour ce long voyage et retournés à la case « Départ » pour certains. On sent le déchirement entre ces deux familles, ces deux cultures aux modes de vie si différents.
Mais le plus émouvant dans cette histoire est la quatrième partie du roman : les regrets, les remords, l’incapacité à se pardonner et à dialoguer créent des situations bouleversantes et déchirantes. Jusqu’à maintenant, je ne m’en remets pas.
Le style d’écriture est fluide, doux et décrit avec finesse les sentiments et les émotions d’Amerigo.
Je vous recommande cette histoire émouvante !

Le Christ s’est arrêté à Eboli

Fiche identité

  • Titre du livre : Le Christ s’est arrêté à Eboli 
  • Auteur : Carlo Levi 
  • Nombre de pages : 320
  • Édition : Gallimard
  • Année de publication : 1945

Résumé

L’auteur, qui était contre le pouvoir fasciste vers les années 1930, est mis en résidence surveillée dans un bourg situé dans le sud de l’Italie. Pendant plusieurs années, il va partager le quotidien de ces paysans qui vivent dans la misère.

Avis     

Lors d’un séjour en Italie, nous avons traversé tout le pays en voiture. Un point qui m’a particulièrement marqué est le contraste saisissant entre le Nord, riche et florissant et le Sud, plus pauvre et désert. Après diverses recherches, je suis tombé sur cet ouvrage qui décrit les conditions de vie des paysans vers les années 1930. C’est avec stupeur que je découvre qu’il y avait même la malaria dans cette zone !
Ce livre est purement descriptif : l’auteur partage ses impressions sur le village où il est enfermé. Pour passer le temps, il fait de la peinture et exerce bénévolement la médecine. C’est ainsi qu’il découvre le quotidien des paysans qui vivent dans la misère et dans la pauvreté. Il nous décrit aussi les coutumes, les superstitions, les contes et légendes de la région, l’antagonisme entre les différentes classes sociales. Les habitants n’attendent rien des autorités locales, du gouvernement ou de toute autre entité extérieure. Certains choisissent l’exil en Amérique du Nord, d’autres de devenir soldat.
Je me répète peut-être, mais ce roman est une succession de descriptions, sans aucune action. Par contre, il y a un passage qui m’a choqué : à un moment, l’auteur souhaite effectuer le portrait de sa femme de ménage. Cette dernière refuse, mais il insiste, la frappe afin d’imposer sa décision.
Le style d’écriture est lent, lourd du fait que le texte est exclusivement descriptif. Ce livre exige beaucoup d’attention, de temps et d’énergie. Honnêtement, je me suis ennuyée. J’ai mis presque un mois à le terminer pourtant, il est relativement court.