Le cas Eduard Einstein

Fiche identité

  • Titre du livre : Le cas Eduard Einstein
  • Auteur : Laurent Seksik
  • Nombre de pages : 304
  • Édition : Flammarion
  • Année de publication : 2013

Résumé

Ce livre raconte la schizophrénie qui touche Eduard Einstein, fils du célèbre physicien. 

Avis     

Cette histoire, racontée tour à tour par Eduard, sa mère, puis Albert Einstein, décrit la vie d’Eduard Einstein, déclaré schizophrène dès l’âge de vingt ans, et ensuite enfermé dans un asile psychiatrique jusqu’à la fin de ses jours. On découvre dans ce roman beaucoup de choses sur la vie de famille d’Einstein. Séparé de sa première femme Mileva, Albert Einstein fait carrière d’abord à Berlin puis s’exile aux Etats-Unis à cause de la montée du nazisme. Derrière l’image du célèbre physicien se cache une vie privée complexe : séparation, deuil d’un enfant en bas âge demeuré caché, des relations distantes avec ses enfants dont l’un est schizophrène, etc.
Son fils cadet est un enfant sensible, fragile qui vit mal le divorce de ses parents. Dès la fin de son adolescence, Eduard Einstein devient de plus en plus violent et sombre dans la folie. Sa mère est contrainte de l’interner, car elle n’est plus en mesure de s’occuper de lui sans mettre en jeu sa sécurité physique. Jusqu’à son dernier souffle, elle veillera seule sur son fils et continuera à le rendre visite. Son père, quant à lui, ne l’a plus revu depuis son internement. Cette histoire explique notamment l’origine génétique de cette maladie, qui selon l’auteur, était courante dans la famille de Mileva.
On découvre également les traitements médicaux de l’époque qui sont horribles comme les électrochocs, l’injection d’insuline, la camisole, etc.
Le style d’écriture est agréable, fluide et léger. Le livre se lit vite malgré un contexte narratif difficile, surtout lorsque le lecteur plonge dans les pensées d’Eduard.
Pour conclure, ce livre met en lumière la tragédie personnelle d’une famille, ce qui est bien loin de ce qu’on imagine de la vie d’un savant qui a reçu un prix Nobel pour
 une des théories les plus célèbres du monde. 

Nana

Fiche identité

  • Titre du livre : Nana
  • Auteur : Émile Zola
  • Nombre de pages : 508
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 1880

Résumé

Nana joue le rôle de Vénus dans un théâtre de variétés. Son talent est médiocre mais grâce à la séduction de son corps nu, voilé d’un simple voile de gaze, les hommes sont à ses pieds.

Avis    

Je continue toujours dans mon projet de lire l’ensemble des œuvres d’Émile Zola. Ce livre, neuvième tome de la série, met l’accent sur Nana, une courtisane cotée sur le marché parisien. 
Ce livre décrit avec beaucoup de détails le monde du théâtre et de la prostitution parisienne.
Nana attire les regards, car elle apparaît quasiment nue sur scène. Cette audace lui permet d’asseoir son pouvoir sur une poignée d’hommes, prêts à l’entretenir et à gaspiller leur fortune pour elle. C’est étonnant à quel point ces hommes de noble souche qui s’affichent si respectables rejettent leurs valeurs, leurs richesses et leurs statuts pour aller se perdre dans les bras de cette courtisane. L’auteur met en avant la décadence des mœurs ainsi que l’hypocrisie des classes sociales nobles et bourgeoises.
Nana est frivole, coquette et cherche avant tout à s’amuser sans penser au lendemain. Elle collectionne les amants, a une vie de débauche et de gaspillage. Même si elle ne m’a pas paru attachante, on ne peut qu’applaudir son ascension sociale rapide, qui sera suivie d’une chute aussi vertigineuse.
Ce livre évoque aussi l’homosexualité féminine, sujet tabou à cette époque. Je salue le courage de l’auteur d’avoir eu l’audace de décrire ce milieu. Un chapitre est également consacré au monde hippique, avec son lot de malversations et de fraudes.
Le style d’écriture est soutenu, riche, dense avec beaucoup de descriptions. L
‘histoire commence assez brusquement : on est un peu perdu avec l’abondance de personnages, mais au fur et à mesure qu’on avance, on finit par en différencier quelques-uns. Certaines scènes sont un peu longues, comme la description minutieuse des pièces de théâtre ou le dîner chez Nana. Le rythme est un peu saccadé, ce qui explique, pour moi, cette note moyenne.

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : GerminalLa conquête de PlassansLa curéeLa faute de l’abbé MouretLa fortune des Rougon L’assommoir – Le ventre de ParisSon Excellence Eugène RougonThérèse Raquin Une page d’amour