Alcools

Fiche identité

  • Titre du livre : Alcools
  • Auteur : Guillaume Apollinaire
  • Nombre de pages : 190
  • Édition : Gallimard
  • Année de publication : 1913

Résumé

Voici un recueil de poèmes de Guillaume Apollinaire. 

Avis  

La poésie n’a jamais été le type de littérature que j’aime. Je n’y suis pas habitué et le peu d’enseignement que j’ai eu dessus n’a fait que m’éloigner de cet art. Si déjà la poésie classique peine à m’émouvoir, la poésie moderne me parle encore moins.
Ce recueil fut quasiment, à quelques poèmes près, difficile. Les vers sont libres, sans ponctuation ce qui, au lieu de fluidifier la lecture, la ralentit. Ensuite, certains sujets abordés m’ont paru inaccessibles et flous : même après une relecture à haute voix, je me retrouve face à un mur. De quoi s’agit-il ? Qu’est-ce que l’auteur voulait transmettre ? C’est comme se retrouver devant un tableau d’art moderne, et ne pas comprendre le sens, le message ou même l’émotion de l’auteur. 
Je me suis perdue dans cette lecture, mais comme je le lis dans le cadre d’un challenge, je l’ai terminé avec un certain courage. Pour conclure, c’est un livre qui ne m’a pas réconcilié avec la poésie. Il a sûrement quelques belles qualités, mais que je n’ai pas su discerner. 

Les voyageurs de l’impériale

Fiche identité

  • Titre du livre : Les voyageurs de l’impériale
  • Auteur : Louis Aragon
  • Nombre de pages : 768
  • Édition : Folio
  • Année de publication : 1942

Résumé

Pierre Mercadier, un enseignant de la fonction publique, mène une vie terne en province. Il a contracté un mariage qui le rend malheureux. Lassé de son existence, il quitte sa famille du jour au lendemain pour mener une vie de liberté et de solitude. 

Avis     

J’ai découvert ce livre dans un cadre universitaire, sinon il n’aurait jamais traversé mon esprit. Je ressors de ce pavé avec un arrière-goût amer dans la bouche. C’est une histoire dense, mais avec un accent pessimiste et sombre, où le personnage principal n’est pas attachant.
Pierre Mercadier est un fonctionnaire, professeur d’histoire dans des lycées de province, qui a contracté un mariage qui le rend malheureux. Si au début, il avait suscité un peu de compassion par rapport à sa situation, Pierre devient de plus en plus antipathique au fur et à mesure des chapitres. C’est un homme égoïste qui a peu d’intérêt pour les autres.
Pierre fuit une vie étriquée et terne, mais même dans sa fuite, il n’arrive pas à apporter de la couleur ou de la joie à ses aventures, donc à son existence. En réalité, sa prison est lui-même et il a défini les contours de ses chaînes intellectuelles, morales et humaines. Son existence est vaine et futile, et sa mort est des plus sordides. Lui, qui a passé son temps à fuir, se retrouve paralysé, muet et entre les mains d’une folle. Quelle ironie !
À côté de Pierre gravitent de nombreux personnages : Paulette, sa femme frivole et sotte ; Pascal, son fils ; Mme d’Ambérieux, sa tyrannique belle-mère ; Meyer, son ami juif ; Dora, une propriétaire de maison close, etc.
Ce livre décrit la classe bourgeoise et moyenne de la Belle Epoque, à qui l’auteur donne un côté arrogant, égoïste et futile. On sent tout le mépris qu’il voue à cette frange de la population.
Ce livre est pessimiste, car il pose la question du sens de la vie : ne sommes-nous que des personnages trimballés dans le courant du destin ici ou là, victimes des circonstances ? Est-ce que nous sommes de simples spectateurs qui regardent par une fenêtre étroite ?
Le style d’écriture est riche, soutenu avec d’étranges variations. Certaines descriptions ressemblent à du Zola ; d’autres passages sont plus fluides et légers comme un conte ; des chapitres sont très longs et d’autres brefs.
C’est une lecture qui n’a pas soulevé un immense engouement chez moi. Toutefois, je vais essayer d’autres ouvrages de cet auteur pour lui donner une seconde chance.