Fables

Fiche identité

  • Titre du livre: Fables
  • Auteur: Jean de la Fontaine
  • Nombre de pages: 537
  • Édition: Flammarion
  • Année de publication: 1668

Résumé

Nous avons ici un recueil de toutes les fables composées par la Fontaine.

Avis    

Que ce soit en primaire, en guise de récitation ou au lycée pour les épreuves du baccalauréat, nous connaissons tous une partie des fables de la Fontaine comme « Le corbeau et le renard », « La cigale et la fourmi » ou bien « Le lièvre et la tortue ». L’idée de connaître un peu l’intégralité des fables m’a effleuré et je pensais que ce serait plaisant de changer un peu de type de lecture.
Pourtant, j’ai un avis assez mitigé sur l’ensemble qui était pourtant bien coordonné : un récapitulatif de la vie assez fantastique d’Esope au début du livre, plusieurs mots et idées qui étaient expliqués vers la fin de l’ouvrage pour une meilleure compréhension etc. Je pense que j’ai été déçue car les fables ne sont pas de même qualité : quelques-unes sont amusantes (généralement les plus connus), certaines sont vraiment très fastidieuses à lire, surtout ceux du livre XII.
D’après moi, les morales issues des fables ne sont pas forcément accessibles aux enfants parce qu’elles sont assez subtiles et d’ailleurs plusieurs ne comportent pas vraiment une leçon à tirer ni une conclusion moralisatrice, si bien qu’on ne sait pas vraiment le message que l’auteur a voulu faire passer. En général, il vante surtout les qualités liés à la prudence, à la modestie, au bon travail et décrit très sarcastiquement les courtisans, les avares, les flatteurs, les gens avides d’honneur, de richesses et de gloire, le fonctionnement de la justice et parfois, le Roi.
Par contre j’ai beaucoup aimé la poésie, l’enchaînement des mots qui donnent une douce sonorité à l’oreille.
Même si on considère cet ouvrage comme un chef-d’œuvre j’aurai quand même du mal à le relire et à vous le recommander.

Les liaisons dangereuses

Fiche identité

  • Titre du livre: Les liaisons dangereuses
  • Auteur: Choderlos de Laclos
  • Nombre de pages: 505
  • Édition: Gallimard
  • Année de publication: 1782

Résumé

Le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil sont deux libertins qui se livrent à un jeu amical : séduire sans le moindre scrupule et souvent à des fins cruelles…

Avis    

En sortant de cette lecture, j’étais totalement ravie (comme quoi les livres classiques offrent d’agréables surprises). Plusieurs ouvrages, sites et personnes font l’éloge de ce livre et je ne pense pas dire plus que ce qui a été répété maintes et maintes fois.
C’est un roman épistolaire où on croise plusieurs personnages dont deux libertins qui s’amusent aux dépens d’autres individus plus ou moins innocents. Leurs raisons sont cruelles, mesquines et totalement immorales mais j’ai quand même éprouvé un certain attachement aux deux héros, particulièrement le vicomte de Valmont. Malgré son caractère je l’ai trouvé moins machiavélique et beaucoup plus humain que son « amie ».
Le style d’écriture est assez vieillot mais avec beaucoup de charme et chacun des personnages a sa propre façon d’écrire dans les lettres qu’ils s’échangent, ce qui donne un ensemble très varié. D’ailleurs ce procédé est assez original car lire une lettre donne un accès beaucoup plus intime aux pensées et à la psychologie  des personnages. On vit les évènements en différé et l’interprétation de certaines situations est souvent biaisée par celui qui écrit : on minimise, on exagère, on dévoile ces sentiments, on se lamente…ce qui donne un cadre très réaliste à l’histoire. Tous les émotions sont réunis dans un seul ouvrage : l’envie, la jalousie, la haine, le désir, la peur, la cupidité, la naïveté etc…
Il y a une grande richesse dans cet ouvrage car on a un aperçu très large des mœurs de l’époque : dans une même société, des libertins, amoureux des plaisirs et de séduction, côtoient des personnes vertueuses qui sont guidées par la religion et l’opinion des autres.
La fin est surprenante mais j’ai l’impression qu’on ne peut en tirer aucune leçon car on ne sait pas vraiment quel est le parti réel de l’auteur ni quelle est la situation la plus enviable. Je n’ai pas mis le 5ème cœur car j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs. Mais, ce livre reste un grand chef-d’œuvre !