La couleur du lait

Fiche identité

  • Titre du livre : La couleur du lait
  • Auteur : Nell Leyshon
  • Nombre de pages : 192
  • Édition : 10 x 18
  • Année de publication : 2012

Résumé

Cette histoire se déroule au cours de l’année 1831 dans la campagne anglaise. Mary travaille durement à la ferme avec ses trois autres sœurs, sous la férule de son père, un homme brutal et violent. Un soir, sa vie bascule lorsqu’on l’envoie travailler chez le révérend Graham.

 Avis     

En manque d’inspiration au niveau de mes lectures, j’ai erré comme une âme en peine sur le site Babelio à la recherche de mon prochain coup de cœur. Je suis tombée par hasard sur ce livre, au titre des plus incongrus. Après avoir vu quelques commentaires élogieux qui ne dévoilent pas l’intrigue, ma curiosité a été fortement titillée et me voilà en train d’entamer ce bouquin.
C’est une histoire émouvante qui raconte la tragique existence de Mary, une fille de ferme. C’est une héroïne attachante, drôle, avec une langue bien pendue. Ses réparties sont juste excellentes. Elle m’a fait rire plusieurs fois avec son côté effronté, franche et pas peureuse pour un sou.
Née avec un pied difforme, elle mène une rude existence de fermière avec ses trois sœurs. Le travail des champs, la traite des vaches et le soin des animaux de la ferme sont son pain quotidien. Lorsque son père, homme brutal et violent, l’oblige à quitter son foyer pour servir de domestique chez le révérend, Mary ne peut que s’exécuter. Mais le rayon de soleil n’est que de courte durée.
Cette histoire dénonce les conditions sociales de l’époque, notamment celles des femmes venant des classes sociales modestes. Soumises à la brutalité des hommes, soit d’un mari ou d’un employeur, elles vivent un quotidien de travail harassant, sans répit et sans personne vers qui se tourner pour soulager leurs peines. Ce livre évoque aussi l’injustice sociale, la pauvreté et la misère qui frappent les familles et dessèchent les cœurs. La fin est juste bouleversante ; je ne m’y attendais pas, ce qui m’a surprise et émue.
Mais pourquoi ne pas avoir mis le 5ème cœur ? Le style d’écriture m’a rebuté, avec des phrases sans majuscules, une ponctuation hasardeuse, des fautes d’orthographe et des répétitions dans tous les sens. Je comprends la volonté de l’auteur d’être au plus proche d’une jeune femme maîtrisant approximativement l’écriture, mais ce procédé reste quand même lassant à lire.
En tout cas, c’est une belle découverte que je vous recommande fortement !

Mrs Dalloway

Fiche identité

  • Titre du livre : Mrs Dalloway
  • Auteur : Virginia Woolf
  • Nombre de pages : 358
  • Édition : Gallimard
  • Année de publication : 1925

Résumé

Le temps d’une journée, nous suivons les méandres des idées de Mrs Clarissa Dalloway, une riche aristocrate anglaise.

 Avis     

C’est avec un soulagement infini que je suis arrivée au bout de ce livre. Ce fut une lecture fastidieuse, difficile et pleine d’ennui. Si vous vous attendez à des péripéties palpitantes, posez ce livre là où vous l’avez trouvé. Ce roman est un fouillis indescriptible, nébuleux et confus des pensées qui animent Clarissa Dalloway ainsi que des gens qu’elle rencontre par hasard lors de sa balade dans Londres. C’est comme si un papillon se posait brièvement sur les autres personnages du décor pour capter une idée puis le voilà qui s’envole ensuite vers un autre passant.
À propos de Clarissa, l’auteur mêle les souvenirs d’enfance, les impressions du moment, les brèves émotions et les sentiments longtemps enfouis. Mais qu’est-ce que c’est flou, tortueux et mélangé au point de provoquer une migraine épouvantable ! Il est difficile de discerner ce qu’elle ressent vraiment : une pointe de nostalgie sur ces moments d’amitié et d’amour avec Peter et Sally ? Un regret sur son mariage avec Richard, un homme riche mais, insignifiant et plat ? Une lassitude devant son existence mondaine, superficielle et creuse ? On a presque envie de lui dire : pauvre petite fille riche !
Parmi tous les passants qui croisent sa route, l’auteur s’arrête et se focalise plus longuement sur un couple, Septimus et sa femme d’origine italienne, pour évoquer les ravages de la Première Guerre mondiale, la dépression, la folie, le suicide et les comportements condescendants et plein de morgue des médecins face aux troubles psychiatriques.
Le style d’écriture est lourd, alambiqué et peu agréable. Seules les descriptions réalistes et colorées de Londres, dont le rythme est orchestré par les cloches du Big Ben, ont retenu mon attention.
Malgré sa réputation de chef-d’œuvre, je n’ai pris aucun plaisir dans cette lecture et je me retire sonné et KO.
Un livre difficilement à la portée de tout lecteur !