Michael Kohlhaas

Fiche identité

  • Titre du livre: Michael Kohlhaas
  • Auteur: Heinrich von Kleist
  • Nombre de pages: 188
  • Édition: Flammarion
  • Année de publication: 1810

Résumé

M. Kohlhaas, marchand de chevaux prospère, va être victime d’une injustice de la part d’un seigneur voisin. Il cherche une réparation d’abord en se tournant vers la justice mais comme ses sollicitations restent vaines, il décide de se venger lui-même.

Avis          

Ce livre possède les caractéristiques d’une nouvelle tellement il est court. Classique allemand connu, j’ai choisi de le lire car je suis en panne d’idées en ce moment.
Cette histoire, comme le développe déjà le résumé, est celle de la descente aux enfers de Michael Kohlhaas. Un jour, en allant à la foire, il se fait confisquer deux chevaux noirs par un seigneur car il ne dispose pas de passeport. Lorsqu’il vient les récupérer quelques semaines plus tard, les deux animaux n’ont plus que la peau sur les os. Notre marchand demande réparation, en vain, auprès de diverses instances. Fou de rage, il décide de mettre le pays à feu à et sang jusqu’à ce qu’on lui livre le gentilhomme.
Michael Kohlhaas est décrit comme un citoyen honnête et juste, mais c’est ce trait de caractère qui l’a perdu. A mes yeux, il s’est transformé en un homme aigri, froid et orgueilleux, soucieux uniquement de rétablir ses droits. Sa vie, celle de sa femme et de ses enfants méritaient-elle tout cet acharnement pour deux misérables chevaux ? Je comprends son indignation face à cette justice inéquitable, qui favorise les nobles aux détriments des masses, mais l’enjeu en valait-il la peine ?
Ce livre, écrit au XIXème siècle et inspiré d’une histoire vraie qui a eu lieu au XVIème siècle, garde des accents très contemporains.
Le style d’écriture est sobre, simple, précis et captivant. La fin arrive rapidement, et c’est presque avec une certaine déception que je termine déjà ce roman !

Les souffrances du jeune Werther

Fiche identité

  • Titre du livre: Les souffrances du jeune Werther
  • Auteur: Goethe
  • Nombre de pages: 221
  • Édition: LGF
  • Année de publication: 1774

Résumé

Werther, jeune homme issu d’une bonne famille, tombe fou amoureux de Charlotte lors d’un bal. Or, elle est déjà fiancée mais qu’importe pour Werther qui n’arrive pas à éteindre sa passion.

Avis   

Lorsqu’on est devant son clavier pour écrire son ressenti sur un classique aussi célèbre, qui est considéré comme précurseur du courant littéraire romantique, on se sent un peu petit. Hélas, je n’ai pas totalement aimé cette histoire, ce qui rend cette tâche encore plus difficile.
Ce livre est composé essentiellement de lettres que Werther adresse à son ami. Il y livre ses états d’âme, ses sentiments et tout ce qui l’affecte de manière très intime. Le sujet principal de sa correspondance est la passion violente qu’il éprouve pour Charlotte, déjà promise à un autre homme.
Mais, qu’est-ce que ce personnage m’a agacé ! Je le trouve trop exalté, trop passionné et capricieux. Il s’enflamme pour des détails insignifiants, il est rempli de sentiments excessifs qu’il n’arrive pas à contrôler et qui le conduiront à sa perte. Vous me rétorquerez que ce sont des élans de jeunesse, des étourderies d’adolescent ! Mais son imagination fertile, sa sensibilité exacerbée deviennent un handicap et le nuisent, au point de le plonger dans une détresse psychologique qui le détruit à petit feu.
Là où Goethe a réussi un tour de maître est de nous retracer avec autant de réalisme et de proximité les états d’âme et névroses du personnage principal. Mais c’est écrit dans un style d’écriture très soutenu et lyrique qui peut être étouffant et lassant.
Je pense que Goethe ne fait pas une apologie du suicide : au contraire, sa description du caractère de Werther montre à quel point ce type d’attitude est néfaste, à quel point il faut rester mesuré et sobre comme Albert et ne pas laisser son cœur guider ses faits et gestes à tort et à travers comme Werther le fait.
Ce fut quand même une découverte intéressante mais pas un coup de cœur. Je recommande ce livre aux amoureux de classiques, aux lecteurs aguerris qui n’ont pas peur d’affronter un style d’écriture ampoulé et légèrement vieillot !