Le goût des pépins de pomme

Fiche identité

  • Titre du livre: Le goût des pépins de pomme
  • Auteur: Katharina Hagena
  • Nombre de pages228
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 2008

Résumé

A la mort de sa grand-mère Bertha, Iris hérite de la maison familiale qui se situe à Bootshaven. Cet héritage l’émeut tout en la gênant car elle ne s’y attendait pas. Des souvenirs d’enfance reviennent la hanter.

Avis    

J’ai entendu beaucoup de bien sur ce livre, mais ce fut une grosse déception et il s’en est fallu de peu que je mette une note encore plus basse.
Le résumé nous présente le décor et, une grande partie de l’intrigue : lorsqu’Iris hérite de la maison familiale de sa grand-mère, c’est l’occasion pour elle faire un retour sur le passé. Grosso modo, le livre ne traite que de ce sujet : les bribes de souvenirs réels ou imaginaires et les secrets de famille qui ressortent peu à peu au grand jour. L’histoire ne tourne autour que de ces deux thèmes donc ne vous attendez pas à plus d’actions, de péripéties ou de suspens.
C’est long, ennuyeux, sinistre et peu intéressant : le grand-père qui a eu un passé nazi, la grand-mère qui aurait eu une relation adultère avec l’instituteur du village, le décès sombre et mystérieux de sa cousine Rosemarie, la maladie d’Alzheimer qui frappe sa grand-mère, les relations conflictuelles entre sa mère et ses deux sœurs, les vacances à Bootshaven.
Pour couronner le tout, le lecteur aura droit à une histoire d’amour platonique et totalement dépourvu d’intérêt entre la narratrice et un ami d’enfance qui est resté dans le village. Bref, pas besoin d’être Einstein pour deviner ce qui va se passer entre les deux dès le début.
Le récit est décousu, les paragraphes ne se suivent pas forcément et l’auteur passe d’un sujet à l’autre d’une manière assez déroutante. Je n’ai pas du tout aimé son style d’écriture qui est lourd, plat et mou. Je n’ai senti aucune sensibilité ou douceur ; au contraire le ton est froid, distant et presque académique. Même la pseudo-histoire d’amour ne vient pas contrebalancer cette nostalgie glauque et pessimiste.
Je ressors de ce livre dépitée, sans avoir ressenti la moindre compassion ou sympathie pour les personnages principaux. J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps. En tout cas, c’est un livre que je ne recommande pas !

Michael Kohlhaas

Fiche identité

  • Titre du livre: Michael Kohlhaas
  • Auteur: Heinrich von Kleist
  • Nombre de pages: 188
  • Édition: Flammarion
  • Année de publication: 1810

Résumé

M. Kohlhaas, marchand de chevaux prospère, va être victime d’une injustice de la part d’un seigneur voisin. Il cherche une réparation d’abord en se tournant vers la justice mais comme ses sollicitations restent vaines, il décide de se venger lui-même.

Avis          

Ce livre possède les caractéristiques d’une nouvelle tellement il est court. Classique allemand connu, j’ai choisi de le lire car je suis en panne d’idées en ce moment.
Cette histoire, comme le développe déjà le résumé, est celle de la descente aux enfers de Michael Kohlhaas. Un jour, en allant à la foire, il se fait confisquer deux chevaux noirs par un seigneur car il ne dispose pas de passeport. Lorsqu’il vient les récupérer quelques semaines plus tard, les deux animaux n’ont plus que la peau sur les os. Notre marchand demande réparation, en vain, auprès de diverses instances. Fou de rage, il décide de mettre le pays à feu à et sang jusqu’à ce qu’on lui livre le gentilhomme.
Michael Kohlhaas est décrit comme un citoyen honnête et juste, mais c’est ce trait de caractère qui l’a perdu. A mes yeux, il s’est transformé en un homme aigri, froid et orgueilleux, soucieux uniquement de rétablir ses droits. Sa vie, celle de sa femme et de ses enfants méritaient-elle tout cet acharnement pour deux misérables chevaux ? Je comprends son indignation face à cette justice inéquitable, qui favorise les nobles aux détriments des masses, mais l’enjeu en valait-il la peine ?
Ce livre, écrit au XIXème siècle et inspiré d’une histoire vraie qui a eu lieu au XVIème siècle, garde des accents très contemporains.
Le style d’écriture est sobre, simple, précis et captivant. La fin arrive rapidement, et c’est presque avec une certaine déception que je termine déjà ce roman !