Les agneaux du Seigneur

Fiche identité

  • Titre du livre: Les agneaux du Seigneur
  • Auteur:  Yasmina Khadra
  • Nombre de pages: 214
  • Édition: Pocket
  • Année de publication: 2000

Résumé

L’histoire se déroule dans le village de Ghachimat en Algérie. L’arrivée du cheikh Abbas perturbe le quotidien cette bourgade tranquille : l’intégrisme religieux se développe rapidement et divise les villageois.

Avis    

D’habitude, Yasmina Khadra est une valeur sûre dans mes lectures mais, je ne sais pas pourquoi je n’ai pas été conquise par cette histoire. Je pense que je l’ai lu dans une période qui ne convenait pas, ce qui fait que je n’ai pas réussi à être ému par un thème qui est pourtant très intéressant.
L’auteur évoque la montée de l’extrémisme religieux dans un petit village d’Algérie. Il décrit l’attitude de chacun des villageois, partagé entre l’exaltation provoquée par les discours des imams et la peur des représailles. Âmes sensibles, accrochez-vous car malgré sa taille, ce livre est un condensé de violences et d’horreurs, conséquences du fanatisme et de l’endoctrinement des masses : meurtres arbitraires, viols, villageois dépouillés de leurs biens…
Il y a énormément de personnages, ce qui fait qu’on s’attache moins à eux. J’ai souvent confondu les noms et la place qu’ils occupaient dans le village. Je pense que cet élément a joué sur mon ressenti lors de la lecture.
Le style d’écriture est moins agréable que ces autres romans. J’ai trouvé qu’il manquait de poésie, de charme et que les descriptions étaient plates, un peu trop crues à mon goût. Les évènements s’enchaînent vite, si bien qu’on a l’impression d’assister à un défilé d’atrocités. Pour conclure sur une note quand même positive, voici une citation intéressante que j’ai glané dans un chapitre et qui montre bien à quel tout ce fondamentalisme ne reflète en aucun cas le message d’amour de la religion.
« – Savez-vous pourquoi Dieu a ordonné à Abraham de lui sacrifier son fils chéri ?
– Bien sûr.
– Pourquoi ?
– Pour tester la foi d’Abraham, dit Youcef.
– Blasphème ! Oserais-tu insinuer que Dieu doutât de Son prophète ? N’est-il pas l’Omniscient ?…Dieu avait seulement un message pour les nations entières. En demandant à Abraham de tuer son enfant en haut de la montagne, puis en lui proposant un bélier à la place de l’enfant, Il voulait faire comprendre aux hommes que la Foi a ses limites aussi, qu’elle s’arrête dès lors qu’une vie d’homme est menacée. Car Dieu sait ce qu’est la vie. C’est en elle que réside toute Sa générosité. »
A lire ? Oui, pourquoi pas ?

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: A quoi rêvent les loupsCe que le jour doit à la nuit – Dieu n’habite pas la Havane – Khalil – L’attentatLes hirondelles de KaboulLes sirènes de Bagdad

Le premier amour est toujours le dernier

Fiche identité

  • Titre du livre: Le premier amour est toujours le dernier
  • Auteur: Tahar Ben Jelloun
  • Nombre de pages: 200
  • Édition: Edition du Seuil
  • Année de publication: 1995

Résumé

Tahar Ben Jelloun nous partage ici une vingtaine de nouvelles sur le thème de l’amour et de la sexualité.

Avis    

En 2009, j’avais déjà lu un ouvrage de cet auteur intitulé Partir et je sais que j’en ai gardé un souvenir très mitigé. Quatre ans après, je me replonge dans une ces œuvres en espérant que le thème me plaira mieux. Le titre, très évocateur,  fait penser immédiatement à une histoire d’amour orientale et exotique. Quelle déception en apprenant qu’il s’agit seulement d’une vingtaine de nouvelles !  D’ailleurs elles sont de qualités très inégales, c’est à s’arracher les cheveux de dépit !
L’auteur évoque les rapports entre les hommes et les femmes, principalement au Maroc et dans les pays du Maghreb : entre malentendus et incompréhensions réciproques, scènes érotiques, histoires d’adultère et de manipulation, séduction et célibat, mythes et superstitions….
Il plonge parfois dans des envolées lyriques qui m’ont paru souvent très floues. Je me suis profondément ennuyée et il s’en est fallu de peu que je ferme ce recueil de nouvelles sans le terminer. Même si le début semblait prometteur, l’auteur s’essouffle très vite dans le développement de ces intrigues. Il essaie de mêler plusieurs genres : le récit journalistique, les anecdotes racontées au coin des rues, les contes etc… mais il n’en excelle dans aucun.
J’admets que cette critique est très dure, d’autant plus que Tahar Ben Jelloun est un écrivain connu. Je suis consciente que le travail d’écriture est un exercice difficile mais je n’ai pas réussi à accrocher et à m’intéresser à ces histoires. Un grand dommage !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Partir