La femme de ménage

Fiche identité

  • Titre du livre : La femme de ménage
  • Auteur : Freida McFadden
  • Nombre de pages : 416
  • Édition : J’ai lu
  • Année de publication : 2022 

Résumé

Millie cherche désespérément un travail après sa sortie de prison. Elle finit par trouver un emploi chez les Winchester, une riche famille new-yorkaise. Mais derrière l’apparence idyllique du foyer se cache bien des secrets.   

Avis  

Ça y est, j’ai succombé aussi aux sirènes de ce best-seller américain, et pour être tout à fait honnête avec vous, j’ai beaucoup aimé ce roman. Il est court, léger et facile à lire, avec une bonne dose de suspens et de rebondissements.
Après avoir cherché en vain un travail, Millie est engagée chez les Winchester. Mais très vite, ce qui paraissait être un boulot idéal s’avère être un nid de vipères : Nina, la mère, est lunatique, colérique et d’une toxicité à haute dose ; leur fille Cecelia est capricieuse et exécrable. Seul le mari, Andy, est sympathique, mais il est souvent absent. Malgré tous les déboires qu’elle vient au quotidien, Millie s’accroche désespérément à son emploi faute de trouver mieux à cause de son passé houleux.
L’auteur sait distiller une certaine tension, et le lecteur se met à échafauder tout un schéma pour deviner ce qui se passe réellement derrière l’apparence idyllique de la famille Winchester. Je n’étais pas très loin de la vérité et j’applaudis l’auteur sur certaines idées qui sont d’un machiavélisme terrible. J’aime quand un auteur me surprend et m’emmène dans des méandres que je ne soupçonnais pas.
Le style d’écriture est agréable, fluide. Même si parfois, il y a quelques longueurs sur les jérémiades de Millie, l’auteur nous entraîne dans une succession de rebondissements et de retournements de situation jusqu’au bout du livre. Je conseille cet ouvrage pour quelqu’un qui voudrait se relaxer, et qui cherche une lecture facile. Pour conclure, c’est un bon divertissement avant d’attaquer des ouvrages plus complexes !  

La chorale des maîtres bouchers

Fiche identité

  • Titre du livre : La chorale des maîtres bouchers 
  • Auteur : Louise Erdrich
  • Nombre de pages : 568
  • Édition : Le livre de poche
  • Année de publication : 2003 

Résumé

De retour du front, Fidelis Waldvogel, un soldat allemand tente sa chance en Amérique. Il s’arrête à Argus, dans le Dakota du Nord, et ouvre une boucherie, grâce au savoir-faire qu’il a acquis dans sa famille. 

Avis  

Après une longue absence, je reviens sur ce blog. J’ai affronté récemment des événements personnels compliqués, mais j’essaie doucement de m’en remettre. Le retour à la lecture marque une étape importante dans le chemin de la guérison.
C’est le deuxième livre que je lis de cet auteur, et honnêtement, j’aime beaucoup sa façon d’écrire. Cette histoire se concentre principalement sur la vie d’une bourgade paisible, Argus, perdue quelque part dans le Dakota du Nord pendant une longue période qui va de la fin de la Première Guerre mondiale jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. On y suit de nombreux personnages : la famille Waldvogel, des Allemands qui ont émigré aux Etats-Unis après la guerre ; Delphine et son compagnon Cyprien, un couple d’acrobates qui revient dans la ville natale de Delphine ; Roy l’alcoolique du village ; Clarisse la jolie croque-mort qui cache bien des secrets. Pendant plusieurs pages, nous allons partager leurs vies, leurs peines, leurs chagrins ainsi que leurs bonheurs. Il y a des passages qui m’ont fendu le coeur, comme le décès d’Eva ou l’amour inconditionnel de Delphine pour son père alcoolique.
Il y a tellement de choses à dire sur ce livre, mais j’étais emportée dans leurs vies, ce qui m’a permis de tenir le cap dans la mienne malgré les épreuves. Ces vies ordinaires, parsemées ici et là de tragédies personnelles, m’ont montré que tout est éphémère, fragile et précieux.
Le style d’écriture est riche, soutenu et agréable. Pour lire ce livre, il faut prendre son temps pour savourer chaque ligne, car certaines parties sont assez sombres mais touchantes. Beaucoup de sujets sont abordés comme l’exil, la famille, le deuil, la maladie, l’alcoolisme, le massacre de Wounded Knee. Des questions restent sans réponse : la disparition de Clarisse, la cause du décès de la famille Chavers dans la cave, etc.
Pour conclure, un livre dense qui exige du temps, mais qui mérite le détour !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : Ce qui a dévoré nos coeurs