Une vie entre deux océans

Fiche identité

  • Titre du livre : Une vie entre deux océans
  • Auteur : M. L. Stedman
  • Nombre de pages : 456
  • Édition : Stock
  • Année de publication : 2012

Résumé

Tom Sherbourne revient en Australie après avoir survécu aux horreurs de la Première Guerre mondiale. Il aspire à la tranquillité et accepte un travail de gardien de phare sur l’île de Janus, un endroit isolé et sauvage. Peu de temps après, il se marie avec Isabel. Leur bonheur s’étiole peu à peu à cause d’échecs répétés pour avoir un enfant. Un jour, un canot vient s’échouer sur la plage avec le cadavre d’un homme ainsi qu’un bébé sain et sauf.

Avis     

Quand j’ai posé ce livre, la seule chose que j’ai pu faire est de pleurer à chaudes larmes. Je suis une personne sensible, mais cela fait longtemps qu’un livre ne m’avait pas autant secoué. Il m’a beaucoup touché, peut-être parce qu’il évoque un sujet qui me tient à cœur : l’envie d’avoir un enfant.
Cette histoire raconte l’histoire de Tom et d’Isabel qui recueille un bébé, retrouvé par miracle dans un dinghy. Isabel, qui souffre de ne pas avoir d’enfant, arrive à convaincre Tom de le garder. Sur un moment de faiblesse, il finit par céder, mais ce terrible choix pourrait avoir des terribles conséquences.
Je me suis attachée à tous ses personnages : le geste d’Isabel est égoïste, mais tout à fait compréhensible ; l’attitude de Tom est égoïste, mais tout à fait compréhensible. Le bien peut devenir mal, et le mal peut devenir bien, ce qui rend cette histoire profondément humaine et bouleversante. Comme l’auteur analyse finement les personnages, on ne peut que partager leurs émotions et leurs sentiments ainsi que le dilemme qui les ronge.
Je me suis souvent posé la question : aurais-je agi ainsi si j’avais cette opportunité ? Honnêtement, je n’ai pas su dire ni oui ni non.
Le style d’écriture est agréable, léger et doux avec une belle approche psychologique des personnages. Le lecteur passe par toute une gamme d’émotions : le bonheur, le remords, l’égoïsme, la haine, le ressentiment, le pardon, etc. Jusqu’à la dernière ligne, j’ai vibré d’émotions au point de pleurer, mais alors là, ce fut des sanglots déchirants pendant plusieurs minutes.
Un roman bouleversant et merveilleux qui ne laissera personne indifférent ! À découvrir de toute urgence !

Et que le vaste monde poursuive sa course folle

Fiche identité

  • Titre du livre : Et que le vaste monde poursuive sa course folle
  • Auteur : Colum McCann
  • Nombre de pages : 448
  • Édition : Belfond
  • Année de publication : 2009

Résumé

Cette histoire se déroule à New-York. Un funambule traverse les tours jumelles de World Trade Center sur une corde tendue : cet événement est le fil qui va relier plusieurs personnes qui vivent à New-York.

Avis     

Après un magnifique voyage à New-York, j’avais envie de lire un ouvrage qui se passe dans cette ville unique qui m’a profondément marqué.
Lire ce roman, c’est accepter d’être en difficulté : j’ai plusieurs fois perdu le fil dans cette histoire qui n’est ni un roman, ni une succession de nouvelles, car les histoires de vie sont reliées entre elles par un fil ténu. Ce livre ressemble à un tableau, un portrait de personnages marginalisés et seuls dans la jungle new-yorkaise. Le lecteur rencontre un prêtre irlandais nommé Corrigan qui est déterminé à aider les prostituées du Bronx ; des mères qui ont perdu leur fils dans la guerre du Vietnam ; un funambule qui réalise l’exploit de traverser les deux tours du Word Trade Center sur un câble tendu ; une prostituée qui raconte son parcours de vie et ses choix ; un couple d’artistes à la dérive dont le destin bascule après un accident de la route ; des jeunes informaticiens qui piratent les cabines téléphoniques de New-York ; un juge blasé par son travail, etc.
Ces tranches de vie sont marquées par la solitude, par la misère et par un certain déterminisme : les gens sont prisonniers de leur vie et ne peuvent pas en sortir. C’est aussi pour cela que je n’ai pas mis plus en termes d’appréciation. Même si le style d’écriture reste agréable, l’auteur nous abreuve de descriptions qui ne font pas avancer le récit. À la fin du livre, je me suis dit : et ensuite ?
En plus, la construction du roman est décousue : certains chapitres traitent de la vie d’un personnage qu’on reverra plus loin ; d’autres apparaissent et finissent par ne plus revenir. J’ai parfois eu du mal à m’y retrouver et à me remémorer qui était qui.
Pour conclure, je n’ai pas réussi à déceler la beauté de ce livre ni à accrocher à ce récit. Dommage !