Le crime de Paragon Walk

Fiche identité

  • Titre du livre : Le crime de Paragon Walk 
  • Auteur : Anne Perry 
  • Nombre de pages : 320
  • Édition : 10 x 18
  • Année de publication : 1981

Résumé

Un crime sordide vient troubler la tranquillité du quartier huppé de Paragon Walk. Fanny Nash, une jeune fille de dix-sept ans a été assassinée après un viol. Si les premiers soupçons se tournent vers un étranger de passage, l’inspecteur Pitt découvre que derrière les façades luxueuses se cachent de lourds secrets.

Avis     

C’est la troisième enquête que je lis du couple Charlotte et Thomas Pitt. Contrairement aux deux autres, cette histoire est moins lente.
Un crime épouvantable a eu lieu à Paragon Walk, un quartier huppé de Londres : Fanny Nash, une jeune fille de dix-sept ans, a été violée puis assassinée. Les premiers soupçons se tournent soit vers une personne de passage, soit vers un domestique. Mais quand l’inspecteur Pitt creuse un peu sur la vie des gens du quartier, il découvre que derrière l’apparence distinguée et posée de ces aristocrates se cachent des secrets bien sordides.
C’est une enquête compliquée pour l’inspecteur Pitt, car la police n’est pas bien accueillie et n’a pas un statut qui lui permettrait de mener de longues investigations. Les interrogatoires sont laconiques et mesurés avec les éventuels témoins ou suspects. Aucune fouille des maisons n’est entreprise. Même quand un voisin n’a pas un alibi crédible, il reste non inquiété dans la mesure où il vient de l’aristocratie.
Sans l’intervention providentielle de sa femme Charlotte, l’inspecteur Pitt n’aurait sûrement pas réussi. Grâce à la présence de sa sœur, épouse d’un lord fortuné du quartier, cette dernière peut accéder aux gens du voisinage et les observer à loisir. D’ailleurs, c’est elle qui découvrira le coupable.
Le lecteur sera surtout trimballé dans des événements mondains où l’oisiveté est reine et les cancans priment.
Le style d’écriture est léger, plus fluide et plus agréable que ces précédents romans.
C’est une enquête plaisante après des livres assez denses. Un bon moment de détente ! 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog : L’étrangleur de Cater Street – Le mystère de Callander Square

Le perroquet de Flaubert

Fiche identité

  • Titre du livre : Le perroquet de Flaubert
  • Auteur : Julian Barnes
  • Nombre de pages : 342
  • Édition : Stock
  • Année de publication : 1984

Résumé

Geoffrey Braithwaite, un médecin anglais, se rend en pèlerinage en Normandie, terre de son idole Gustave Flaubert. Il découvre avec beaucoup d’émotion le perroquet empaillé qui a servi de modèle à l’écrivain dans sa nouvelle « Un cœur simple ». Mais, dans la maison de Flaubert, il tombe sur un autre perroquet. 

Avis     

Ce livre est original, drôle et absurde. C’est impossible de le classifier tellement, il mélange les genres et les situations. Le lire, c’est accepter l’incongru, l’impossible, et même la folie, tout cela dans un ton ironique, moqueur et drôle.
Le narrateur poursuit avec avidité, pour ne pas dire obsession tous les détails relatifs à Gustave Flaubert, qu’il admire profondément. 
Loin des biographies compassées et monotones, l’auteur nous offre ici une vue 360° de cet auteur. Qui était-il en réalité ? Un homme solitaire, un « ours » qui aimait se terrer dans sa maison en Normandie ? Ou un homme qui collectionnait les aventures féminines ?
On y découvre des anecdotes succulentes sur Gustave Flaubert, mais toujours avec cette impression de flou. Qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce qui est fantasmé, issu de l’imagination du narrateur ? J’ai adoré cette sensation d’être perdu entre le réel, les songes et l’imagination du narrateur, les coïncidences incongrues qu’il trouve, le tout avec humour et dans un style d’écriture fluide, brillant et léger.
Derrière ce ton humoristique, se cache pourtant une question : peut-on mieux comprendre l’œuvre d’un auteur en comprenant sa personnalité ou bien est-ce que cette dernière est déconnectée de la personnalité de son créateur ?
Et que le perroquet soit bleu ou vert, est-ce que ça change quelque chose au génie de l’auteur ?
Pour conclure, un livre original qui mérite le détour !