Fiche identité
- Titre du livre: De l’eau pour les éléphants
- Auteur: Sara Gruen
- Nombre de pages: 480
- Édition: Le livre de poche
- Année de publication: 2006
Résumé
Nous sommes dans les années 30 aux Etats-Unis. A la suite d’une tragédie familiale, Jacob quitte brusquement sa ville et ses études. Il saute dans le premier train qui passe et débarque dans un cirque ambulant.
Avis
Voici un ouvrage qui a connu subitement un énorme succès, renforcé par son adaptation récente au cinéma. Je ne suis pas allée voir le film donc je ne suis pas en mesure de vous décrire les différences avec le livre. Néanmoins, cette histoire m’a intrigué et victime tardif du marketing et de la publicité, j’ai succombé à l’envie de le lire.
J’en ressors avec un avis mitigé car malgré tous mes efforts, je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire ni à m’attacher aux personnages. Je ne sais pas pourquoi mais je les ai trouvé distants: à mes yeux, Jacob était un peu trop candide, sans réel charme; Marlène une fille plutôt faible et molle. Certes, August était cruel mais il manquait encore quelque chose pour accentuer son caractère schizophrène.
L’auteur se contente juste d’effleurer et d’esquisser un portrait rapide des personnages principaux mais malheureusement elle n’approfondit pas assez leurs traits psychologiques, ce qui donne une sensation de superficialité et de vide.
Le décor, lui, est plus intéressant : on se retrouve dans la vie des cirques ambulants dans les années 30 aux Etats-Unis. On découvre l’envers du décor féérique d’un cirque : la paie mensuelle sucrée ou les gens carrément balancés hors du train en marche (de préférence au niveau des ponts) lorsque les recettes étaient mauvaises; les déplacements quotidiens en train de ville en ville, les différences de condition de travail entre les « manuels », les artistes et les chefs qui bénéficiaient de nombreux privilèges, les animaux maltraités…le tout dans le contexte de la crise économique et la dépression à cette époque.
Bien sûr je ne vous cacherai pas qu’il y a une histoire d’amour un peu mièvre, platonique mais qui m’a laissé presque indifférente: c’était à crever les yeux dès les début et puis, je ne sais pas comment l’exprimer mais il manquait d’authenticité. Trop cliché à mon goût (oui je suis de plus en plus exigeante!) !!
Le style d’écriture est simple mais plat, parfois très monotone. C’est vrai qu’après Pouchkine, tout paraît fade mais il manquait réellement de poésie, d’envergure et de personnalité à sa façon d’écrire. A lire quand même ? Pourquoi pas ?