Fiche identité
- Titre du livre : Le lion
- Auteur : Joseph Kessel
- Nombre de pages : 79
- Édition : Gallimard
- Année de publication : 1958
Résumé
Cette histoire se déroule dans un parc national du Kenya. Le narrateur, un visiteur, rencontre Patricia, une petite fille qui évolue librement parmi les animaux de la réserve, même les plus féroces.
Avis
J’ai tellement entendu parler de ce roman qu’il était enfin temps de me faire ma propre idée. J’en ressors déçue.
Lors de la lecture, le lecteur découvre, à travers les yeux du narrateur la beauté du paysage au pied du Kilimandjaro avec les animaux qui y vivent en liberté. Ces descriptions sont magnifiques, poétiques et pleines d’émerveillement.
Mais je n’ai aimé cette ambiance lourde et oppressante. La famille qui gère la réserve vit isolé. Le narrateur, voyageur de passage, assiste à toutes les tensions qui affectent leur intimité : John Bullit, ancien chasseur, est profondément attaché au parc qu’il gère tandis que Sybil, une ancienne citadine, supporte de moins en moins leur existence retirée et solitaire. Au milieu d’eux, se trouve Patricia, leur fille unique, qui vit au milieu des bêtes sauvages toute la journée.
C’est cette dernière qui est le nœud de l’histoire.
Patricia, enfant-roi, manipule aisément ses parents et son entourage. Elle se sent toute puissante, d’autant plus que son animal favori est un énorme lion qu’elle a recueilli tout bébé. Elle joue de son pouvoir aisément sur les adultes et les traite comme bon lui semble jusqu’au jour où un jeu dangereux va l’entraîner plus loin qu’elle ne l’imaginait.
Ce livre, écrit dans les années 60, rappelle encore le contexte historique pas si lointain du racisme largement toléré et du colonialisme condescendant : les Noirs étaient considérés comme des sauvages, des créatures arriérés et naïves dont la vie compte peu. D’ailleurs, même lorsqu’il les décrit, il leur attribue des caractéristiques animales.
Le style d’écriture est riche et soutenu avec de belles descriptions. Néanmoins, je n’ai pas accroché et je trouve que tous les éloges sur ce livre sont largement surévalués.