Fiche identité
- Titre du livre: Les mystères d’Udolphe
- Auteur: Ann Radcliffe
- Nombre de pages: 905
- Édition: Gallimard
- Année de publication: 1794
Résumé
Emilie Saint-Aubert, après une enfance heureuse auprès de ses parents, devient orpheline. Elle est confiée à sa tante, Mme Chéron, mais se retrouve sous la férule de gens peu scrupuleux.
Avis
Depuis le temps que j’entends parler de ce roman, j’ai enfin l’occasion de le lire et aïe, aïe, aïe, je suis extrêmement déçue ! J’attendais un livre de l’envergure du Moine de Lewis ou du Dracula de Stoker, et je me retrouve avec une jeune demoiselle timorée, faible, sujette à des évanouissements à chaque ombre croisée dans le couloir.
Emilie va affronter beaucoup d’épreuves : le décès de ses parents, la tutelle de sa tante aux allures de marâtre, sa séparation avec Valancourt, l’élu de son coeur, son brusque départ pour l’Italie. C’est là-bas que l’intrigue prend toute son ampleur : après les fastes de Venise, sa tante et elle sont enfermées dans le sombre château d’Udolphe, sous la tutelle et la cruauté de Montoni, un italien nouveau mari de sa tante.
Le château est lugubre, sinistre et plein de courants d’air, regorge de bandits, de tableaux sinistres et de couloirs obscurs. Emilie est toute seule dans une chambre isolée avec une porte qui s’ouvre de l’extérieur. Elle tremble de voir des apparitions ; entend un son mystérieux à minuit et découvre le sombre secret du lieu. Sous le poids de son imagination débridée, fragile et superstitieuse, elle flanche et s’évanouit (presque tout le temps, au moins une fois tous les deux chapitres). Bon, entre nous, je n’ai ressenti aucun frisson, aucune peur, aucune angoisse dans la gorge. Dommage et pourtant on m’avait tellement vanté le côté effrayant ! Les explications rationnelles viennent tout éclairer vers la fin et mettent fin aux fantasmes d’Emilie.
Emilie est la représentation de la vertu, de la morale face à la luxure, l’orgueil, l’avarice et la méchanceté. Face à elles, rien que des personnages cruels mais, malgré sa faiblesse et sa passivité, elle essaie de tenir le cap de son éducation. C’est une histoire pétrie de morale et de bons sentiments : l’auteur célèbre les vertus de la tempérance et de la bonté, de l’amour de la nature, du rejet des futilités de la vie mondaine. On croirait presque lire un pompeux traité de bonne conduite du XVIIIème siècle.
Le style d’écriture est riche et ponctué de descriptions de la nature et de l’Italie. C’est souvent vieillot, lourd et un chouia indigeste d’autant plus l’intrigue met du temps à démarrer. Ce n’est pas une plume qui m’a fascinée et cette histoire ne me laissera pas un souvenir impérissable !
Pour conclure, mon ressenti est très moyen et j’hésite à vous recommander ce roman sauf pour les grands amoureux des classiques anglais !