Le journal d’une femme de chambre

Fiche identité

  • Titre du livre: Le journal d’une femme de chambre
  • Auteur: Octave Mirbeau
  • Nombre de pages: 502
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1900

Résumé

Célestine vient de commencer son nouveau travail de femme de chambre au Mesnil-Roy en Normandie chez la famille Lalaire. Fatiguée de l’agitation de la vie parisienne, elle espère trouver plus de sérénité dans son travail et décide de tenir un journal intime.

Avis    

Après avoir terminé ce livre, j’imagine sans mal le scandale provoqué par sa publication dans les années 1900. L’auteur n’y est pas allé de main morte pour critiquer ses semblables, à savoir les mœurs parisiennes et provinciales.
Pour cela il utilise Célestine, une femme de chambre, qui a accès à l’intimité de ses employeurs. Derrière les bonnes apparences de la haute société se cachent le vice, la débauche et la cupidité. Tel ménage est avare au point que les chiens sont mieux nourris que les domestiques ; tel famille dépense sans compter  mais la provenance des sous demeure obscure; les uns se targuent d’être religieux et pieux dehors mais à l’intérieur du foyer ce sont les pratiques dépravées qui règnent.

Célestine raconte également le quotidien difficile des domestiques. Les femmes, en plus des contraintes liées à leur travail, subissaient les assauts sexuels de leurs maîtres, voire même de leurs maîtresses. Même si les anecdotes sont croustillantes, l’ambiance reste sombre et pessimiste. La nature humaine est-elle toujours aussi mauvaise  et hypocrite?
L’auteur évoque aussi le contexte historique de l’époque. Il dénonce la haine des Juifs qui a été exacerbé par l’affaire Dreyfus et qui est aussi véhiculé par une partie de la presse.
J’ai trouvé Célestine attachante malgré ses défauts. Elle est légère, frivole et avec un caractère impulsif et emporté par moments mais son histoire m’a fait de la peine.
Le style d’écriture est fluide, agréable et entraînant. Il faut noter que certains passages sont très sensuels et à forte connotation sexuelle. Il y a aussi un côté voyeur qui est amusant.
Une fois qu’on a commencé le livre, on n’a qu’une envie : connaître la vie de Célestine et espérer qu’elle s’en sorte enfin. Je n’en dirai pas plus mais sa fin est quand même mitigée. Pour ceux qui ont lu ce roman, qu’en pensez-vous ?
Bref, c’est un livre que j’ai beaucoup apprécié et que je vous recommande vivement !

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