Fiche identité
- Titre du livre: Fahrenheit 451
- Auteur: Ray Bradbury
- Nombre de pages: 213
- Édition: Gallimard
- Année de publication: 1953
Résumé
Dans un monde futur, les livres sont interdits, et carrément détruits, par le gouvernement. Ce sont les pompiers qui sont chargés de les brûler. Un soir pourtant, suite à deux évènements, Montag, un pompier, va commencer à se poser des questions sur le monde dans lequel il vit et garder des livres en cachette, ce qui va faire de lieu un ennemi de l’Etat.
Avis
Ce livre a été recommandé par une amie et je la remercie vivement cette fois-ci pour son conseil (elle se reconnaîtra si elle passe!) car c’est un vrai chef-d’œuvre qu’elle a mis entre mes mains. C’est vrai que c’est un roman d’anticipation, et comme l’indique la préface, il est rare qu’on brûle des livres à notre époque sauf dans des dictatures. Néanmoins, même s’il a été écrit dans les années 1950, le monde décrit par l’auteur paraît de plus en plus proche et c’est de plus en plus inquiétant. L’auteur parle de « coquillages » dans les oreilles, de « murs écrans » et on sourit à toutes ses évocations futuristes. Mais c’est tellement proche de nos écrans de télévision et de nos baladeurs…Il dénonce surtout l’individualisme des gens, emmurés dans leurs loisirs, abrutis par des programmes de télévision, indifférents face à la guerre qui se prépare…et surtout des gens qui ne se posent plus de questions, des gens qui se contentent de vivre au jour le jour obéissant au diktat des médias, des gens qui n’arrivent plus à admirer la beauté de la nature et à critiquer le monde dans lequel ils évoluent.
Et pourquoi brûler les livres ? L’auteur vous l’expliquera bien mieux que moi dans ces phrases. « Oui mais nous avons plein de temps libre ! Du temps libre, oui. Mais du temps pour réfléchir ? …Mais le fait est que nous avons besoin de respirer. Que nous avons besoin d’apprendre. Les livres sont faits pour nous rappeler quels ânes, quels imbéciles nous sommes…La plupart d’entre nous ne peuvent pas courir en tous sens, parler aux uns et autres, connaître toutes les cités du monde; nous n’avons ni le temps, ni l’argent, ni tellement d’amis. Ce que vous recherchez Montag se trouve dans le monde mais le seul moyen pour l’homme de la rue d’en connaître 90% ce sont les livres. »
J’ai beaucoup aimé ce style d’écriture un peu vieillot, et je regrette de ne pas l’avoir lu en anglais car, même avec la traduction, on sent toute une poésie derrière les phrases, des couleurs dans chaque mot, l’odeur du feu dans chaque paragraphe…Bref, un chef-d’œuvre à lire et à relire !