Fiche identité
- Titre du livre: Dracula
- Auteur: Bram Stoker
- Nombre de pages: 604
- Édition: Le livre de poche
- Année de publication: 1897
Résumé
Jonathan Harker, clerc de notaire, part en Transylvanie à la demande de son patron pour une transaction financière avec un de leurs clients, le comte Dracula. Malgré l’accueil sympathique de son hôte, Jonathan commence à douter de son client, personnage énigmatique et terrifiant qui semble ne pas être un homme.
Avis
Ça y est je me suis enfin mis dans ce roman et je dois vous dire qu’il est génial ! Je trouve que c’est toujours bien de revenir aux sources, loin des caricatures et des multiples adaptations cinématographiques qui dénaturent le personnage imaginé par l’auteur.
Et quelle créature malfaisante, un monstre qui donne des frissons d’horreur. Doté de puissants pouvoirs surnaturels, le comte Dracula tisse patiemment sa toile. Cruel, machiavélique, il utilise les gens comme ses pions pour assouvir son besoin de sang et de pouvoir. Ah ça c’est un vrai vampire !
Comme le résumé nous indique, l’histoire débute par celui de Jonathan Harker, parti pour un voyage d’affaires en Transylvanie. Dès le début, de mauvais présages l’entourent mais ce dernier ne se laisse pas effrayer et croit même que ce sont des superstitions stupides (un petit clin d’œil ici à une personne qui se reconnaîtra !). Or, ce qui l’attend au bout de sa route est cauchemardesque.
La suite des évènements tient le lecteur en haleine jusqu’au bout sans qu’il y ait beaucoup de longueurs. On assiste ainsi au déroulement du plan machiavélique du vampire de la Transylvanie jusqu’en Angleterre. J’ai adoré comment le récit s’articule entre les journaux intimes des différents protagonistes, les lettres qu’ils s’échangent et les articles de journaux. Tout s’imbrique parfaitement, comme un puzzle et l’auteur maîtrise bien son histoire et nous mène d’une logique cartésienne à l’acceptation de phénomènes surnaturels et fantastiques. Ce qui est fascinant est que Dracula ne s’exprime que très rarement, et toute l’image qu’on a de lui est issue des différents échanges entre les protagonistes.
Le style d’écriture est assez soutenu mais dynamique et rythmé. Son ton et les valeurs prônées restent ceux de son époque comme la fragilité et la faiblesse des femmes, dont le rôle de l’homme est de les protéger ; l’efficacité des objets religieux pour lutter contre le mal (hostie, eau bénite etc..), la science vs les croyances surnaturelles.
Ce roman a fondé le mythe du vampire et mérite vraiment le détour ! To be read ? Of course ! Et conseil d’ami : si on vous invite dans un sinistre château quelque part, n’oubliez pas d’emmener au moins une croix et quelques gousses d’ails.