Marx et la poupée

Fiche identité

  • Titre du livre: Marx et la poupée
  • Auteur: Maryam Madjidi
  • Nombre de pages: 220
  • Édition: J’ai lu
  • Année de publication: 2017

Résumé

L’auteur, à travers ce récit autobiographique, nous raconte ses souvenirs d’enfance en Iran et son exil en France.

 Avis     

C’est toujours grâce à des lecteurs de Babelio que j’ai découvert ce livre très émouvant. Merci à eux pour leur enthousiasme et leur partage !
Cette histoire mêle plusieurs bribes de souvenirs : ceux de son enfance jusqu’à l’âge de six ans en Iran, puis ceux de son arrivée en France et de son adaptation à ce nouveau pays.
L’Iran, c’est le pays où ses parents révolutionnaires, militants communistes convaincus, essaient de mener leur combat idéologique au détriment de leur sécurité.  L’Iran, c’est aussi se sentir entourée et aimée par la famille élargie, que ce soit la grand-mère douce et aimante, l’oncle Saman ou les innombrables cousins/cousines.
La France, c’est le pays où elle débarque avec sa mère. C’est le pays de l’exil, de la séparation et de la douleur. Ce choc culturel, surtout pour un enfant qui n’a pas été préparé à un départ aussi soudain, la plonge dans l’incompréhension, le déni et la colère. Tout est si différent : la langue, la nourriture, la culture, la solitude. Elle finit par rejeter sa langue maternelle pour tenter d’intégrer tant bien que mal ce nouveau pays d’accueil. Comment concilier ces deux cultures et ces deux identités qui semblent si opposées mais qui ensemble ferait le plus beau des mélanges ?
Ce récit, raconté avec beaucoup de douceur, de tendresse, de sensibilité, de poésie et d’authenticité, a fait vibrer mon cœur. Les thèmes liés à l’exil et à l’immigration ont le don de me toucher car j’ai vécu cette douloureuse (mais enrichissante) expérience il y a quelques années de cela. J’ai ressenti avec beaucoup d’émotion ce qu’elle l’a vécu et ce qu’elle continue à vivre, un peu comme si elle parlait à tous ces millions d’exilés (volontaires ou non), loin de leurs pays et de leurs racines.
L’auteur évoque aussi, de manière voilée, les conditions sociales à Téhéran, une capitale partagée entre modernités et mœurs excessives entre les murs contre l’hypocrisie et la répression religieuse dehors.
Je vous recommande cette lecture, encore un diamant brut trouvé sur ma route de lecteur !

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