D’après une histoire vraie

Fiche identité

  • Titre du livre: D’après une histoire vraie
  • Auteur: Delphine de Vigan
  • Nombre de pages: 484
  • Édition: JC Lattès
  • Année de publication: 2015

Résumé

Lors d’une soirée, l’auteur rencontre L., avec qui se noue un lien d’amitié. Mais que veut cette femme qui prend de plus en plus d’emprise sur elle ?

Avis    

Après le succès fulgurant de son dernier roman où elle raconte des souvenirs familiaux très intimes (mais que je n’ai pas lu), Delphine de Vigan s’attaque ici à un autre sujet: le travail d’écriture.
Dépassée par son dernier roman et en panne d’inspiration, l’auteur rencontre L., une jeune femme qui travaille dans le milieu littéraire. Très vite, une amitié troublante et excessive se noue : L. devient insidieusement plus envahissante, plus indispensable tandis que la narratrice est confrontée au syndrome de la page blanche.
La frontière entre le réel et la fiction ici est très floue : est-ce vrai ? Est-ce que l’auteur nous mène en bateau ? A-t-elle réellement vécue cette relation mêlée de chantage ou est-ce un pur produit de son imagination ? Personnellement, je m’en fiche car ce type de schéma fait un peu « people » et voyeur, comme si vendre des morceaux de sa vie rapportaient un prix littéraire.
Tout ce « moi je…moi je » sur cinq cent pages m’a agacée : l’auteur n’hésite pas à disséminer ici et là des détails intimes  comme sa relation amoureuse avec François B. (animateur connu de France 5), ses relations avec ses enfants, ses vacances avec des ami(e)s, les courses qu’elle fait au supermarché du coin, etc. Il s’agit d’une masturbation nombriliste, égocentrique et inutile, un catalogue d’instantanés familiaux et privés qui ne mènent pas bien loin. Entre nous, il y en a un peu ras le bol de ces petits problèmes de bobos parisiens. N’y a-t-il rien d’autre à écrire à part ces banalités quotidiennes?
Le style d’écriture reste fluide mais certaines scènes sont trop répétitives. On a l’impression de tourner en rond, de retrouver les mêmes situations naïves à chaque chapitre. En plus, roman contemporain oblige, il y a une liste non exhaustive de publicités, depuis des éloges d’autres romanciers (des amis en panne d’inspiration ?) jusqu’à des marques célèbres. Le dénouement ne m’a pas surprise et la ressemblance très forte avec Misery, le roman de Stephen King est presque trop évidente, surtout vers la fin.
Bon, je suis fatiguée des romans contemporains français ; j’accroche de moins en moins et je pense sérieusement à limiter ce type de lecture pour l’année 2016. Par rapport à ce roman, ce n’est pas mon style, cela pourrait être le vôtre quand même. A lire ? Bof !

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