Tendre est la nuit

Fiche identité

  • Titre du livre: Tendre est la nuit
  • Auteur: Francis Scott Fitzgerald
  • Nombre de pages: 414
  • Édition: Le livre de poche
  • Année de publication: 1934

Résumé

Rosemary Hoyt, une jeune actrice qui commence à connaître la célébrité, débarque dans un hôtel situé sur la Riviera. Elle y fait la connaissance d’un groupe d’Américains, dont Dick et Nicole Diver, un couple très riche, vivant dans l’insouciance, l’oisiveté et les fêtes.  

Avis    

J’ai beaucoup hésité à entamer cet ouvrage car j’étais déçue après mon premier contact avec Francis Scott Fitzgerald. Mais, comme je n’aime pas trop rester sur un avis négatif, j’ai décidé de lui donner une seconde chance.
Ce livre m’a beaucoup plus intéressé, parce que l’auteur joue sur plusieurs angles et arrive à susciter chez le lecteur plusieurs sentiments. Nous sommes d’abord plongés dans une vie de paillettes, de fêtes et de loisirs, un petit monde fermé composé de la jet-set américaine exilé en Europe, qui voyage de capitales en capitales, s’installe dans les villas de la Riviera, boit son café au Ritz et dépense sa fortune dans les boutiques.  Au premier abord, comment s’attacher à ces gens condescendants,  hypocrites et parfois vains ?
La première partie décrit cet univers doré vu par Rosemary, une femme-enfant innocente et naïve (un peu bête à mes yeux). Elle s’attache fortement au couple Diver, qui affiche une vie parfaite. Mais petit à petit, ces apparences idéales se lézardent.
Le beau vernis laqué du couple cachait une histoire sombre et triste. C’est cette partie que j’ai le plus apprécié : on ressent les états d’âme de Dick, son charme qui perd son effet, ses doutes face aux choix qu’il a fait, son désespoir face à Nicole qui phagocyte son énergie et l’enferme dans son monde de riches, ses problèmes face à l’alcool. J’ai plus aimé ce Dick fragile que le masque factice qu’il portait en permanence. Pour moi, cet homme est tout simplement le dindon de la farce, le mouchoir qu’on jette une fois qu’on l’ a utilisé, le petit jouet qui a servi et qui finit au placard. Nicole, malgré son côté fragile et sa psychologie vacillante, reste une petite gosse de riche, une créature égoïste, qui croit acheter la vie des gens avec sa fortune.
Le talent de l’auteur réside dans l’atmosphère qu’il décrit, dans l’ambiance à la fois éthéré et sombre du livre, dans ces descriptions de l’Europe de l’entre deux-guerres, dans sa manière d’entraîner le lecteur dans cet amour qui se délite et cette folie entre les lignes. Par contre, ces dialogues m’ont paru décousues, floues et imprécis, toujours en décalage par rapport au contexte, comme si les gens parlaient pour ne rien dire.
La note que j’ai donnée reste moyenne. Je sais que ça n’a rien à voir mais il me rappelle Le soleil se lève aussi de Hemingway, comme si tous ces gens erraient sans but, et vivaient sans réellement vivre. Le livre en vaut quand même le détour, à condition de vous accrocher de temps en temps.

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