Ma Mercedes est plus grosse que la tienne

Fiche identité

  • Titre du livre: Ma Mercedes est plus grosse que la tienne
  • Auteur: Nkem Nwankwo
  • Nombre de pages: 184
  • Édition: Les Editions du Rocher
  • Année de publication: 1975

Résumé

Cette histoire se déroule au Nigéria. Onuma, fils d’Udemezue Okudo un chef de tribu, revient dans son village natal après quinze ans d’absence, au volant d’une magnifique Jaguar. Mais un malencontreux accident après une soirée alcoolisée va faire basculer toute son existence.

 Avis     

Souvent, l’inconscient guide la main du lecteur dans le choix d’un roman. Je sens qu’un fil ténu lie quelquefois mes lectures. Si le précédent livre (cf. Automobile club d’Egypte) parlait de tout sauf de voiture, ce roman est quasiment son contraire.
Cette histoire ressemble, étrangement au roman, Le bûcher des vanités, de Tom Wolfe sauf qu’il se déroule en Afrique. Il s’agit ici d’une longue descente aux enfers suite à un accident de voiture. Alors que Sherman McCoy, le héros de Tom Wolfe a malencontreusement écrasé quelqu’un, Onuma envoie sa Jaguar dans le ravin après une soirée alcoolisée.
Onuma, comme Sherman McCoy, qui nageait dans l’opulence, se retrouve soudain au fin fond du gouffre. Issu d’un petit village de Nigeria, ce jeune homme réussit brillamment à Lagos, la capitale du pays. Doué d’un bon charisme, il arrive à se faufiler et à gravir aisément les échelons pour occuper un poste intéressant dans une société étrangère. La possession d’une voiture de luxe est en effet un symbole de réussite sociale. Mais tout s’envole en fumée avec l’accident.
Nous avons ici le portrait d’un jeune homme arrogant et plein de mépris pour ses semblables. Sans aucune éthique ni morale, il est prêt à tout pour assouvir ses besoins matériels, quitte à voler son employeur, à fréquenter des truands et à s’affilier en même temps à des partis politiques concurrents. Bref, c’est un petit malfrat qui ne suscite aucune compassion.
Ce livre dénonce également la corruption qui gangrène la politique, les traditions ancestrales coûteuses, les pratiques religieuses chrétiennes assez brutales, le culte de l’apparence au niveau de la société nigériane, le choc culturel entre les mœurs occidentales et les valeurs africaines.
Pour conclure, c’est un court roman qui mérite le détour pour ceux qui seraient intéressés par la littérature du continent africain. 

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