Le moine

Fiche identité

  • Titre du livre: Le moine
  • Auteur: Matthew Gregory Lewis
  • Nombre de pages: 458
  • Édition: Flammarion
  • Année de publication: 1796

Résumé

Ambrosio est un moine capucin réputé pour sa vertu irréprochable et sa sainteté, ce qui fait de lui une des personnalités les plus populaires de Madrid. Mais, aveuglé par sa vanité et son orgueil, il cèdera à la tentation.

Avis    

Encore une fois la littérature classique anglaise du XIXème siècle m’a envoûté, et je suis entièrement convaincue que c’est LA plus belle des plus belles parmi toutes les littératures du monde (après Anna Karénine de Tolstoï bien sûr qui reste à ce jour mon plus grand coup de cœur!). En voici la preuve dans ce roman qui est pour moi un chef-d’œuvre !
Ce n’est pas vraiment le thème qui explique cet engouement car il est simple : il s’agit de la lente descente aux enfers d’Ambrosio, un moine qui jusqu’alors était réputé comme vertueux, pur et intègre.
Mais l’auteur traite ce sujet d’une façon MAGNIFIQUE : il nous décrit avec une plume sublime ces passions longtemps refoulées qui se déchaînent brusquement et entraînent ainsi des conséquences terribles. C’est un livre sombre, où le mal suinte de partout, un mal teinté d’hypocrisie, de perversion, de violence et de cruautés les plus abjectes.
Le personnage principal, Ambrosio, est extrêmement bien travaillé : c’est un être complexe, qu’on ne peut pas réduire uniquement au moine libidineux pervers. Il est taraudé par le doute, il est poussé par ses pulsions, il ressent de la culpabilité mais il est aveuglé par son orgueil et ses faiblesses. En quelques mots, un personnage noir mais avec une psychologie très intéressante !
Le style d’écriture est riche, pleine de subtilité mais on devine bien l’horreur derrière tous ces mots. Ce n’est pas « l’horreur » comme dans les romans de Stephen King où un monstre est tapi quelque part, mais une horreur tirée de la perversion humaine et qui glace le sang par le degré de torture physique ou morale infligée sciemment.
Dans ce livre se cache une vive critique de la religion, et même de tous ces gens pétris de hautes valeurs morales : le vice est ancré au fond du cœur mais les apparences le masquent bien et mystifient tout le monde. Comme le disait si bien Thomas Hobbes, « l’homme est un loup pour l’homme », et ce récit intense, plein d’audace le confirme bien.
Dès l’instant où j’ai commencé le premier chapitre, je n’ai pas réussi à décrocher et j’ai dévoré ce livre en quelques jours.
Conclusion : chef d’œuvre à l’horizon ! To be REAAAAAAD !!!

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