Jack et la grande aventure du cochon de Noël

Fiche identité

  • Titre du livre: Jack et la grande aventure du cochon de Noël 
  • Auteur: J. K. Rowling
  • Nombre de pages: 352
  • Édition: Gallimard Jeunesse
  • Année de publication: 2021

Résumé

La veille de Noël, Jack perd son doudou après une dispute avec sa demi-soeur. Il y tient tellement qu’il est prêt à tout pour le retrouver. Heureusement, la nuit de Noël n’est pas une nuit comme les autres : Jack et la peluche de remplacement vont aller au pays des Choses perdues pour le chercher.

Avis     

Ce livre a fait l’objet de tellement de critiques que ma contribution n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Mais elle a le mérite d’exister et de dire que J. K. Rowling a un talent merveilleux pour vous transporter dans un univers magique.
On est loin des sorciers, des baguettes magiques et de Poudlard. Le lecteur est transporté dans un autre univers, celui du pays des Choses perdues. Quel monde merveilleux, original, coloré et tellement facile à visualiser ! J’ai aimé chaque petit détail notamment sa description de notions abstraites comme l’ambition, le pouvoir, le bonheur, les principes ou l’espérance. C’est tellement beau, bien ciselé et bien fait que j’imagine qu’un enfant comprend mieux ses notions ainsi imagées. J’ai aimé déambulé là-bas et vivre les aventures palpitantes de Jack et du cochon de Noël.
L’auteur trouve les mots justes pour décrire une situation: la séparation des parents, la perte d’un doudou, la colère face à une injustice etc. Il y a aussi toutes les valeurs qu’elle a toujours véhiculé dans ces livres: l’amitié, la solidarité, le courage et le sens du sacrifice. C’est un très beau livre à mettre entre tous les mains des enfants et même des adultes.
En tout cas, quel beau cadeau de Noël pour moi que je ferai un jour découvrir à mon petit garçon. Je sais que je relirai ce livre car il est merveilleux. D’ailleurs, pour finir en beauté, je vous laisse avec cette belle citation:
« – Qu’est-ce que c’est, des principes ? murmura Jack à l’oreille du Cochon de Noël.
Les Principes semblaient l’avoir entendu, car ils répondirent ensemble :
– Nous sommes les Choses grâce auxquelles les êtres humains se comportent avec honnêteté et décence. Hélas, celui à qui nous appartenions – un homme d’affaires – nous a perdus l’un après l’autre en cherchant à s’enrichir. Il est devenu un escroc fortuné. Il aime l’argent et pourtant il est malheureux, parce qu’il sait qu’on avait pour lui davantage d’affection et de respect lorsqu’il nous possédait. Malheureusement, les principes perdus sont les choses les plus difficiles à retrouver, et c’est pourquoi nous nous attendons à devoir vivre ici à tout jamais ». 

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: Harry Potter (Tome 1 à 7)Harry Potter et l’enfant mauditLes animaux fantastiquesLes contes de Beedle le Barde Nouvelles de Poudlard (Tome 1 à 3)

L’ange d’Ayala

Fiche identité

  • Titre du livre: L’ange d’Ayala
  • Auteur: Anthony Trollope
  • Nombre de pages: 662
  • Édition: L’Herne
  • Année de publication: 1881

Résumé

Lucy et sa sœur Ayala deviennent orphelines après la mort de leur père. Démunies et sans aucune fortune, chacune est adoptée par un membre de leur famille proche.
Ayala est prise en charge par la famille Tringle, excessivement riche, tandis que Lucy est adoptée par son oncle Dosett, un modeste employé.

 Avis     

Ce roman, qui est un classique anglais, décrit avec humour le mariage au XIXème siècle.  Cette situation était en effet le plus cher désir des jeunes demoiselles, bercées de romans d’amour, mais aussi celle de jeunes hommes sans le sou prêts à décrocher le jackpot, c’est à dire une riche héritière.
Plusieurs personnages d’une même famille vont intervenir dans ce roman dont Ayala, la principale héroïne. Cette dernière m’a paru peu attachante : rêveuse et fantasque, elle prend parfois de sottes décisions et regrette amèrement son geste ensuite. A force de vivre dans le monde des songes, Ayala ressemble à une enfant fragile. Est-ce ce côté candide et ingénue qui entraîne tous ses prétendants à ses pieds ? Même si elle intervient peu dans le récit, j’ai préféré sa sœur Lucy.
L’auteur décrit avec beaucoup d’ironie et d’humour le matérialisme bourgeois de l’époque : les Tringle sont respectées car ils sont fortunés ; les prétendants accourent au pied de leurs filles non pas pour leur beauté ou leurs qualités mais parce que le montant de la dot est exorbitant. Les enfants Tringle ont l’opinion bien tranché qu’à force de cajoleries et de caprices, ils pourront tirer de leur père tous les millions qu’ils souhaitent. Hélas, tout ne s’achète pas comme Tom le découvrira à ses dépens : fou amoureux de sa cousine, il s’imagine que sa fortune, son futur rang de baronnet ou une rivière de diamants convaincra cette orpheline sans le sou.
Le style d’écriture est riche, soutenu et plein d’ironie. Il y a des scènes qui sont très drôles notamment le dialogue entre M. Tringle et Frank Houston quand ce dernier demande la main de sa fille ; les altercations de M. Tringle avec son gendre qui est un redoutable pique-assiette. Il y a aussi beaucoup de digressions de l’auteur car ce dernier ne peut pas s’empêcher de donner son avis et de s’immiscer dans le récit. J’ai noté aussi plusieurs longueurs et des répétitions, qui s’expliquent surtout par le fait que ce roman était à la base un feuilleton donc de temps en temps, il fallait rafraîchir la mémoire des lecteurs.
Pour conclure, je recommande surtout ce livre aux amoureux de la littérature victorienne !

Autre(s) livre(s) de cet auteur commentés dans ce blog: La cure de Framley – Le cousin HenryLe docteur ThorneLes tours de BarchesterMiss Mackenzie