Apprendre à prier à l’ère de la technique

Fiche identité

  • Titre du livre: Apprendre à prier à l’ère de la technique 
  • Auteur: Gonçalo M. Tavares
  • Nombre de pages: 365
  • Édition: Viviane Hamy 
  • Année de publication: 2010

Résumé

Cette histoire est celle de Lenz Buchmann, un chirurgien ambitieux qui se considère au-dessus des autres et méprise toute forme de faiblesse. Mais, la vie n’est pas forcément aussi linéaire qu’il l’imagine. 

Avis     

Ce livre m’a laissé une impression étrange parce que, jusqu’à la dernière page, j’ai ressenti de l’antipathie pour le personnage principal.
Cette histoire raconte la vie de Lenz Buchmann. Élevé par un père militaire, il a été façonné pour être un loup parmi les chiens. Lenz se prend pour un être supérieur : chirurgien talentueux puis homme politique populaire, il regarde les gens de haut et méprise toute forme de faiblesse. C’est un homme arrogant, orgueilleux et sans la moindre empathie. Le lecteur va suivre l’ascension sociale de ce personnage jusqu’à ce que les aléas de la vie le rattrapent à l’apogée de son succès.
Lui qui soignait auparavant devient le patient; lui qui se targuait d’être fort devient dépendant des soins octroyés par sa secrétaire.
Le livre est divisé en courts chapitres qui coupent la fluidité de la lecture. Chaque chapitre et sous-chapitre portent un titre et servent à décrire la personnalité de Lenz. Ce procédé est ennuyeux, fastidieux et répétitif car tous ses événements ne viennent que confirmer ce qu’on comprend dès les premières pages: Lenz est détestable et ne montre aucun signe de rédemption malgré les épreuves qu’il traverse.
Le ton est plat, froid et impersonnel. C’est une lecture exigeante et difficile que je ne recommande pas. 

Et que le vaste monde poursuive sa course folle

Fiche identité

  • Titre du livre: Et que le vaste monde poursuive sa course folle
  • Auteur: Colum McCann
  • Nombre de pages: 448
  • Édition: Belfond
  • Année de publication : 2009

Résumé

Cette histoire se déroule à New-York. Un funambule traverse les tours jumelles de World Trade Center sur une corde tendue : cet évènement est le fil qui va relier plusieurs personnes qui vivent à New-York.

Avis     

Après un magnifique voyage à New-York, j’avais envie de lire un ouvrage qui se passe dans cette ville unique qui m’a profondément marqué.
Lire ce roman c’est accepter d’être en difficulté : j’ai plusieurs fois perdu le fil dans cette histoire qui n’est ni un roman, ni une succession de nouvelles car les histoires de vie sont reliées entre elles par un fil ténu. Ce livre ressemble à un tableau, un portrait de personnages marginalisées et seules dans la jungle new-yorkaise. Le lecteur rencontre un prêtre irlandais nommé Corrigan qui est déterminé à aider les prostituées du Bronx; des mères qui ont perdu leur fils dans la guerre du Vietnam; un funambule qui réalise l’exploit de traverser les deux tours du Word Trade Center sur un câble tendu; une prostituée qui raconte son parcours de vie et ses choix; un couple d’artiste à la dérive dont le destin bascule après un accident de la route; des jeunes informaticiens qui piratent les cabines téléphoniques de New-York; un juge blasé par son travail etc.
Ces tranches de vie sont marquées par la solitude, par la misère et par un certain déterminisme : les gens sont prisonniers de leur vie et ne peuvent pas en sortir. C’est aussi pour cela que je n’ai pas mis plus en termes d’appréciation. Même si le style d’écriture reste agréable, l’auteur nous abreuve de descriptions qui ne font pas avancer le récit. A la fin du livre, je me suis dit : et ensuite ?
En plus, la construction du roman est décousue :  certains chapitres traitent de la vie d’un personnage qu’on reverra plus loin ; d’autres apparaissent et finissent par ne plus revenir. J’ai parfois eu du mal à m’y retrouver et à me remémorer qui était qui.
Pour conclure, je n’ai pas réussi à déceler la beauté de ce livre ni à accrocher à ce récit. Dommage !